J’avais arrêté de vous parler des joies de la campagne de peur de devenir sans le vouloir le site officiel du Mouvement Vert Campagnard.
Ce n’est pas pour autant que mes visiteurs nocturnes se sont apaisés…
Ca fait trois nuits que je me bats avec ce que j’ai identifié comme pouvant être un Loir.Trois nuits que des grattements dans mon placard (vide heureusement) me tiennent éveillée pendant deux à trois heures, puis trop agacée pour me rendormir, je fais la crêpe dans mon lit sans réussir à retrouver le sommeil.
La première nuit, ce sont des grattements qui me réveillent. Un passage de souris dans le plancher ? Non, plus qu’un passage. La bestiole, gratte, ronge, rogne, tire, déchire… Je suis trop fatiguée pour me faire la violence de m’extraire de mon lit… J’enfonce la tête sous la couette et j’essaye d’oublier.
Le lendemain, je demande à Lorelei de mettre de la mort-aux-rats dans le «placard de la porte» (oui, dans Mes Vieilles Pierres, les murs sont tellement épais, qu’ils recèlent des placards cachés…)
La nuit suivante, mêmes bruits. Là, énervée, je fini par allumer et me lever. J’ouvre le placard, et sous une étagère vide, je vois deux billes noires qui me fixent avec effrois. Je referme la porte, tout aussi effrayée que lui. Mais le pervers ne s’en tient pas là, une fois le calme revenu, la frayeur passée, il s’en retourne à son rognage de mur et à son arrachage de papier peint… Je tape dans le mur pour le faire partir, mais force est de constater qu’il s’en tape !
Evidemment, la mort-aux-rats, il n’y a pas touché. Je cherche sur internet « comment se débarrasser d’un Loir ? », je ne trouve pas grand-chose à part mettre des pièges à rats…
La nuit dernière, le maudit visiteur est revenu. Je me demande bien ce qu’il fout d’ailleurs ? « il niche », m’a dit Lorelei… A ca non ! Déjà qu’un Loir c’est bruyant, mais s’il faut aussi que je me tape sa progéniture, non ! Je m’insurge !
L’animal, commence son travail de bonne heure… Mais cette fois ci, je suis armée… d’une lampe torche. J’ouvre le placard, et inspecte les lieux. Sur le sol tout un tas de déchirures de papier commencent à s’amonceler. Des morceaux de bois, un peu de plâtre aussi. Mais c’est qu’il va finir par me casser mon mur ! J’éclaire partout, tape dans les boiseries… Pendant plusieurs heures, je n’entends plus que le silence. Je lui ai collé les pétoches du siècle ! Sauf que pendant que j’écoute le silence, le sommeil me fuit.
Au petit matin, alors que le jour pâlit, je voudrais enfin trouver le sommeil…. Et c’est là que mon ennemi juré, le Loir décide de reprendre ses travaux de nidification en poussant des morceaux de pierres…
Mais pourquoi as-t-il choisit le placard de ma chambre pour venir s’installer ? On a six chambres à cet étage, dont deux que l’on n’utilise jamais… Et je ne parle même pas du grenier où il aurait une paix royale ! Alors pourquoi MA chambre ? Je le hais.