En prélude voilà Hordé et hoore, extrait d'un grenier
Les femmes ne sont toujours pas que des soumises... Je m'en vais vous conter l'histoire de Dendi.
Dendi, un certain Arrias bien de chez nous, avait comme habitude de clamer partout, en tout lieu et en toute occasion que chez lui, il était le maître absolu et incontesté. Il ne pouvait pas imaginer que certains hommes puissent se laisser dominer par une femme, et surtout par leur épouse.
Chez nous, au Fuuta,il est de tradition de partager ensemble les repas avec les copains à tour de rôle chez les uns et les autres.
Quand vint le tour de Dendi, l’horaire convenu fut à la prière de la mi-journée. Ce jour là, tous arrivèrent après la troisième prière.
Persuadés de l’autorité de Dendi sur Labouda, son épouse, leur retard ne donnerait lieu à aucune conséquence fâcheuse.
A leur arrivée, Dendi, d’un ton péremptoire, ordonna à Labouda de s’empresser de servir le repas, car tout le monde avait plus que faim.
Labouda, après leur avoir présenter la calebasse pour se laver les mains, d’un pas prompt s’en alla se saisir du hordé rempli de gniiri. Et au grand étonnement des copains, Labouda asséna le hordé sur le crâne de Dendi.
Le horda éclata.
Sans prendre le temps d’essuyer le gniiri qui dégoulinait sur son visage et ses vêtements, Dendi s’écria : « Vous êtes tous témoins, elle va dire encore que c’est moi qui ai cassé cette calebasse ! »
PS. Au pays des Blancs, on aurait dit : « Plus bawaado (pu) que moi, tu meurs !
***Puisé dans le fawru du Doyen.