Continuons cette série commencée il y a deux semaines avec le verbe « cupesser ». Cette fois, examinons l’expression « tarauder à sec ». Se dit quand, à table, on n’a plus rien dans son verre (cf. « au secours ! je taraude à sec ! »). Evidemment, cette expression vient de la terminologie de la métallurgie de précision (filetage, taraudage) qui a fait une partie de la richesse des vallées du Jura. Tarauder s’est « percer en spirale une pièce de bois ou de métal, de manière qu’elle reçoive les filets d’une vis ». On conçoit qu’il faille huiler ou bien humidifier la pièce au cours de l’opération si on veut que le contact du taraud et de la matière à tarauder ne crée pas trop d’échauffement… Il n’est donc pas bon de tarauder à sec…
A la votre! (deux verres d’Humagne rouge)