L’écriture en équilibre

Publié le 05 août 2009 par Aparily

Qui a dit qu’on écrivait mieux pendant les vacances, quand il fait beau, que le soleil brille, que nous avons tout le temps qu’il faut devant nous ? S’il est vrai que le fait d’être en vacances détend et fait disparaitre le stress du travail, avoir mes 24 h totalement à disposition dans une journée n’est pas vraiment une bonne chose pour l’écriture. D’une l’écriture est en compétition avec dormir sur un hamac, se baigner, aller se balader, boire du vin blanc, passer la soirée dans un bon resto avec mes amis, jouer avec mon chat, faire les boutiques et j’en passe. Et de deux, il faut que je me donne un bon coup de pied aux fesses pour me forcer à m’assoir derrière mon ordinateur et à ouvrir un document intitulé Merveilleusement givrée, version 2.

Vous me direz, les vacances ne durent qu’un temps et il serait vraiment dommage de ne pas en profiter. Je suis d’accord mais être en vacances me permet de constater une chose : je ne pourrais pas écrire à temps plein parce que je ne ferais que procrastiner. J’ai toujours pensé que ce serait génial de vivre de mon art (je crois que c’est le rêve de tous les artistes) mais aujourd’hui, je suis en train de revoir mes positions.

Je sais que si j’arrive un jour à vivre de l’écriture, ce sera parce que je vendrai des bouquins à la caisse dans tous les pays francophones et plus encore et, que par conséquent, je devrai donner des entrevues partout, participer aux salons du livre et qui sait, donner un coup de main au scénariste de l’adaptation de mes livres. Ils sont beaux mes rêves, non ? L’écriture ne serait donc pas véritablement à plein temps. Et pourtant, je ne peux pas m’empêcher de me dire que je ne serais pas totalement heureuse parce que je n’aurais plus qu’une seule chose dans ma vie.

Une des merveilles de notre existence occidentale, c’est que nous pouvons faire plusieurs choses de notre vie et moi, je n’ai pas envie d’être uniquement auteure. J’ai envie de travailler, l’idéal serait trois jours par semaine, j’ai envie d’écrire les autres jours, j’ai envie d’être mère et surtout j’ai envie de continuer à vivre mes autres passions. J’ai envie de continuer à voyager, faire du cheval et lire durant des heures.

La publication de mon premier roman a donné une très grande place à l’écriture dans ma vie, peut-être un peu trop. Maintenant, j’ai besoin de retrouver un équilibre entre toutes les sphères de ma vie. Oui, j’adore écrire, mais j’adore aussi des tas d’autres choses.