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Ces gens qui mettent mes nerfs à rude épreuve… La Poste !

Publié le 06 août 2009 par Unefillealyon

Dans la vie, quand il nous arrive un truc pas cool, il est bon de chercher un responsable, voir même un coupable.
Vous rentrez le soir, fatiguée d’avoir bu des cafés toute la journée avec Corine de la compta* –qu’est en pleine instance de divorce, la pauvre : son mari, cette enflure, s’est barrée avec l’inspectrice des impôts ! – et vous n’avez pas envie de faire la cuisine, ni le ménage, ni la lessive.
Vous avez des palpitations (ce qui est fréquent à partir du troisième litre de café) et vous n’avez qu’un souhait : regarder Norbert et Gislaine se galocher dans « L’amour est dans le près ».
« Rhooooo, mon poussinou, je suis crevée-fatiguée-exténuée ! Mon patron m’en demande trop ! J’en peux plus ! Sortons donc une quiche surgelée de chez Picard et mangeons-la à même la barquette en alu ! » (ça m’évitera à la fois la cuisine et la vaisselle… Tant qu’à faire !).
A l’école c’était déjà la même, vous rentriez telle la souillon, le pantalon déchiré, les genoux écorchées, c’était pas vot’ faute à vous, non, c’était celle de Sébastien –le fils du pharmacien, p’tit con de rouquin !- qui vous avez poussée…
A la fac, pareil : « J’ai pas eu mon année, c’est à cause des grèves et des étudiants qui l’ont bloquée, pendant que je glandais au ciné… »*
Ben y’a des fois dans la vie où vous avez vraiment l’impression que des gens vous en veulent.
Des moments où un être humain un peu fragile pourrait complètement basculer, tomber dans la peur de la conspiration, la manip gouvernementale, la parano la plus totale…
Moi je pense que dans une vie antérieure, j’ai dû faire un truc pas cool en rapport avec le courrier (genre, tirer sur un pigeon voyageur… c’est un peu les boules de se dire qu’on était peut-être un chasseur aviné dans une vie antérieure…) parce que les gens de la Poste tentent de me détruire psychologiquement !
Ces gens qui mettent mes nerfs à rude épreuve… La Poste !
En effet, pas plus tard que la semaine dernière, je reçois un coup de fil d’une personne qui m’explique qu’elle m’a envoyé un colissimo et qu’il lui est revenu.
Ce qui m’inquiète, car non seulement je n’ai pas eu d’avis de réception, je n’ai pas eu non plus eu de deuxième avis de réception, ni de coup de fil !
Bon, la personne est bien aimable, elle me renvoit le colis…
Deux jours après, un avis de réception dans ma boîte aux lettres.
C’est rassurant, mon courrier n’est donc pas volé et j’existe donc toujours aux yeux de l’administration…
J’essaye de ne pas sortir pas trop tard du boulot.
18h26 : je me gare à l’arrache car j’ai bien peur que ce bureau de poste- qu’est le plus grand de Villeurbanne- ferme à 18h30…
Et là… c’est le drame : je trouve porte close.
« En raison des horaires d’été, nous informons notre aimable clientèle que le bureau de poste est ouvert de 9h00 à 17h00 du lundi au vendredi et de 9h00 à 12h00 le samedi ». Dans ta face !
Comme je vous l’expliquais il y a peu, le samedi suivant je me lève donc de bon matin pour aller chercher le colis tant attendu…
Y’a du monde devant la grille, pour un peu on se croirait à Varsovie en 1985…
On est en début de mois : y’a les gens qui viennent retirer des sous (entre nous, je ne comprends pas les gens qui ont des comptes bancaires à la Poste… Genre ils en ont pas assez de galérer avec le courrier, faut qu’en plus ils se fassent du mal avec les comptes… « Oh oui, allons poireauter 2h00 pour tomber sur un conseiller incompétent ! Hummm, qu’est-ce que c’est bon ! »).
Coup de bol (enfin, si on peut dire…), dans ce bureau de poste au top de la modernité, on pratique le guichet unique, c’est à dire que y’a un guichet pour les colis, un guichet pour les recommandés, un guichets pour les sous.
Et je suis la deuxième arrivée à ce guichet. Logiquement ça devrait m’éviter d’y passer la matinée. Logiquement.
La réalité c’est que la dame a beau regarder toutes les enveloppes de sa boîte en plastique une par une, elle a l’air perdue !
Son air con m’agace déjà. Je l’aide :
« - Eh oh ! C’est pas une enveloppe, c’est un colis !!!

- Ah ! »


Ah…
En plus, ça sert à quoi que des gens aient inventé des ordres de classement : comme l’ordre chronologique, l’ordre croissant, l’ordre alphabétique… si des gens, qui ont des centaine d’enveloppes et de colis à distribuer chaque jour, ne les utilisent pas ?**
Bon, elle regarde toutes les boîtes de son étagères une par une, part dans un couloir, revient, re-regarde les cartons un par un… Tournicote sur elle-même puis revient à son guichet, s’assoit et me regarde avec un air que je qualifierai désormais de bovin :
« Elle : - J’le trouve pas vot’ colis ! Moi (interloquée) : - … !!!

Elle (air con, again) : - … …
Moi : - Ben, alors ? On fait quoi ???

Elle (d’un air « j’ai l’idée du siècle ») : - Ben… … … Je vais regarder dans l’ordinateur !
Moi : - Oui, faites donc ça…

Elle : - Ah ben, j’le trouve pas non plus … …

Elle me regarde, de longs instants… Elle est neuneu ou quoi ?
Moi (je sens que ça monte, put*** !) : - Et donc ???

Elle : - Ben, je sais pas ! Je le trouve pas ! Pour moi il existe pas votre colis !

Moi (carrément furax) : - il existe pas ? Et ce papier que je vous ai donné là, c’est quoi ? C’est écrit "Vous avez reçu un colis" dessus ! Déjà que c’est la deuxième fois qu’on me l’envoie parce que la première, j’ai jamais reçu l’avis de passage… En plus je viens la semaine, vous fermez à 17h00 ! Pu***, je vous préviens : je ne bouge pas d’ici tant que vous ne m’apportez pas ce colis !!!
Elle (perdue, pour changer) : - Euuuuuuuuuuh … … …

Collègue à elle, qui a tout entendu : - Je vais m’en occuper ! Il vient d’où vot’ colis ?Moi : - Boulogne-Billancourt... il me semble…

La collègue va faire un tour sur les étagères et revient environ 20 secondes après avec le colis… La collègue : - il avait pas été bien rangé ! Votre nom était écrit sur le côté du colis qui était face au mur !
Moi : - Mais elle est handicapée votre collègue, elle sait pas utiliser ses bras ?

Elle ne répond pas, et l’autre tire la tronche.Moi : - Allez, bonne journée quand même !


Quand il y en a qui vous disent que la vie n’est qu’un long calvaire…
* : il va de soit que ces situations sont totalement fictives...

** : un air de "déjà-vu" ? Oui, oui, c'était ici : pas le même bureau de poste pourtant...



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