Avant que de faire une pause estivale nécessaire - reprise des sévices le 20 août - , il convient que je tente un dernier numéro d'autosatisfaction érotomane, où à force de contorsions, je vais essayer de me baiser les pieds, en remerciant au passage mon public, qui est bien bon de continuer à venir observer un des derniers fossiles bolchéviques remuant encore la queue. Ce qui est une preuve de curiosité touchante à l'égard d'une espèce totalitaire en voie de disparition, mais qui m'oblige à déployer un arsenal de pitreries dont se sont emparés mes ennemis pour me caricaturer avec une facilité déconcertante. Et je dois dire qu'ils me mènent la vie dure.
Depuis que je suis poursuivi par une coalition de libertariens pinochetistes, de féministes hystériques et de libertaires dissidents qui en veulent tous à mon corps, je suis au bout du rouleau. Mon Combat et mon autorité en ont pris un coup, alors je m'applaudis moi-même pour me rassurer.
Grosse fatigue.
Au bord de la crise de nerf et de l'épuisement, comme vous avez pu le remarquer à travers l'indigence de mes récents billets. Si vous saviez comme j'ai envie d'un massage au calme, baignant dans l'huile, en me passant des vieux films soviétiques. Je suis victime de ma célébrité et de mon succès, du moins c'est la fable que j'aime à raconter. Une trève est devenue urgente. Heureusement avec Butch et Wlad, on va pouvoir aller se ressourcer dans l'entre-soi viril et discipliné des camps d'entraînement estivaux du NPA. Une grosse camaraderie où je pourrai enfin oublier mes échecs de révolutionnaire de salon en me défoulant un peu lors de nos défilés paramilitaires costumés.
Manifestement, l'autre blog a besoin d'une révision déchirante... c'est pourquoi je me débine. Et comme ce blog-ci commence à me filer des démangeaisons assez violentes, j'ai balancé quelques stats histoire de me faire mousser. Faut dire que je ne peux pas trop compter sur Butch pour ça. C'est encore une de ces périodes où il boude.
Je crois qu'il est tombé sur mon ancien blog éroticopathétique, Dans l'Achères. J'y avais essayé, en quelques billets laborieux avec une tournure inspirée par mes lectures de SAS, de parler de (devinez quoi ?) ... mon zizi ! Original, non ? Evidemment, avec mon style déficient, ça donne un peu "l'Amant de Lady Chatterley" écrit par Georges Frêche : toute la subtilité d'une division Panzer effectuant des entrechats sur une piste de danse... Succès mitigé. N'est pas De Villiers qui veut.
Heureusement, je vais utiliser cette plate-forme pour propulser à nouveau mes talents de folliculaire introspectif sur les devants de la scène blogueuse. Allez lire et commenter ce monument de kitsch :) !
Pour revenir à des choses plus terre-à-terre, je pourrai parler stat aussi. Butch a beaucoup cliqué ces derniers jours et nous pensons maintenant sérieusement à utiliser AdWords : c'est totalement capitaliste, donc décadent, et ça arrondirait bien mes fins de mois. Au rythme où ça va, on va d'ailleurs rapidement pouvoir se payer du champagne et des putes tchèques, et même bien avant que l'autre blog n'ait pu toucher son premier chèque vacance. C'est pas la crise pour tout le monde, n'est-ce pas.
Je tiens également à m'auto-pommader l'orifice, après la découverte qu'une partie de plus en plus conséquente des lecteurs réguliers de l'autre blog vient lire ici, notamment grâce à la pub que j'ai faite . En tout cas, pour obtenir un tel résultat, il n'y a pas de secret : écrivez des choses caricaturales! Ou faites la pute. Défendez l'idéologie du Parti bec et ongles sans jamais vous excuser, aussi incohérent et fanatique que vous soyez. Et c'est un pro de l'incohérence qui vous parle ! Vous passerez pour un connard ? Tant mieux. On finit par aimer ça. Mieux vaut avoir une réputation, même celle d'un homofasciste pervers polymorphe, que de retomber dans l'anonymat d'une cité toulousaine décrépie, anonymat que mon égo surévalué ne peut assumer.
Bon, je pourrai aussi essayer de m'améliorer un peu en m'inspirant du spoof (il y a de la marge), dont le contenu original et le style tranchant pourraient relever un peu le niveau médiocre de la propagande libidineuse avec laquelle j'essaye péniblement de renouveler mes plans d'invasion de la Pologne et mes appels à épurer les traîtres. La pauvreté du contenu signifie que c'est la posture qui compte pour camper mon personnage d'agitateur de microcosme décidément taillé trop grand pour moi. N'est pas un tchékiste convaincant qui veut. Et surtout en suivant pas à pas le spoof, en cherchant à comprendre comment la copie peut être plus drôle et pertinente que l'original, je m'inflige des blessures narcissiques profondes et vous savez comme j'aime me faire du mal. J'en suis devenu un fidèle lecteur. Impatient, j'attends, à l'affût, dans l'espoir de me faire spoofer par derrière - et par plusieurs canaux si possible.
Et puis, faut clairement que je me dise qu'après tout, être parodié, c'est comme une reconnaissance, hein. Je vais le répéter, pour que ce soit bien clair dans votre esprit : je me fais parodier, c'est parce que je suis reconnu, pas parce que je suis risible.
C'est.
Parce que.
Je.
Suis.
Reconnu.
Mais si, je vous dis. Le fait qu'à chaque fois, ça se bidonne sur mon compte me file des boutons, mais en feignant de rester calme (alors qu'à l'intérieur de ma tête c'est la bataille de Stalingrad), j'imagine que la pression diminue. D'ailleurs, elle diminue tellement que je vais prendre des vacances. Et puis c'est pas juste, ils s'y mettent à trois pour me ramoner la tuyauterie ouin ouin beuuuuh snif snif mais je prends sur moi, oh oui Butch grimpe dessus et fouette moi encore... oups pardon je m'égare.
Et puis, je comptais sur l'anonymat pour continuer à trouver de nouveaux boucs émissaires toujours plus fantaisistes, mais manifestement, j'ai trop donné de ma personne (et ceci n'est pas une référence à mes écrits gluants de mon essai éroticogastrique). Alors là encore, je vais me la jouer fair-play, hein, détendu des orifices, histoire de ne pas trop chatouiller l'envie qu'ont tous mes lecteurs de me connaître intimement. Surtout les hordes de féministes hystériques qui menacent de me faire la peau. D'un autre côté, je ne m'attends pas trop à voir traîner des paparazzi autour de chez moi. Je ne suis pas Michael Vendetta, hein.
D'ici au 20 août, il se passera encore plein de choses. Je pense qu'il y aura du latex, du spandex, du cuir, des chaînes et des clous. Et "Rien Pour Moi". C'est un scottish-terrier, bien évidemment estampillé NPA, très avenant, un peu baveux, qui ... mais je m'emporte, et il n'est pas impossible que Butch vous en parle mieux que moi.
Bon, je vous laisse, j'ai des fesses poilues à claquer à Port Leucate.
Comité de Sévice Public