Nous avons abordé la question du « laisser un commentaire » techniquement parlant, mais aussi sa pertinence. Deux personnes fréquentant assidûment les blogues n’aimaient pas laisser des commentaires. J’ai défendu le commentaire, pour tout ce que j’aime de cet écho de vous qui dit « je suis là » ou « j’aime ou pas ». Est-ce parce que je reviens d’un spectacle (Chloé Ste-Marie = billet demain), mais il me semble qu’il est plus facile de bien performer quand on distingue un peu les spectateurs au lieu d’être debout devant une immense masse noire.
Les échanges se sont déroulés dans la légèreté et l’humour, je crois qu’une des Danielle osera maintenant laisser des commentaires sans un sac de papier brun sur la tête (on l’a bien rigolé celle-là) !
J’ai été frappée d’entendre qu’à chaque année, une des participante s’offre une semaine de vacances à Eastman pour jouir de l’événement Les Correspondances. Elle en profite pour donner cette denrée précieuse, son temps, pendait à son cou une badge de bénévole. Un charmant couple de personnes âgées nous a tous émus. La dame nous a révélé, avec passion, lire des trilogies à voix haute à son mari. La lecture est centrale dans leur vie, la pensée de cette activité les stimule à accomplir les tâches quotidiennes. Une autre, consciente de la situation précaire de nos écrivains a partagé ce principe avec nous ; elle achète les romans québécois, tandis qu’elle emprunte les autres.
J’ai été contente de retrouver deux des lecteurs des premiers temps du Passe-Mot, où ils entraient en passant par le site des Correspondances. Ils croyaient Le Passe-Mot fermé.
Pas toujours facile de rendre l’atmosphère quand on est si étroitement impliquée, mais d’après certains commentaires laissés à la fin, les personnes semblaient heureuses de ce qu’elles avaient appris mais surtout, je crois, d’avoir eu l’occasion de partager une passion ; la lecture.