Depuis qu'on l’avait placée en maison de retraite, elle ne pensait qu’à fuir. Pourquoi voulait-on la retenir prisonnière dans cette bâtisse grise entourée de grilles noires, loin de la vie, loin de sa vie ?
Avant chaque fugue, elle ne manquait jamais de mettre l'un de ses nombreux chapeaux, ajusté soigneusement avec de précieuses aiguilles qu’elle gardait au fond de son sac à main.
A bout d’arguments, le personnel avait fini par lui confisquer tous ses chapeaux. Elle tira sa révérence quinze jours plus tard.