Et si je reviens!!!
Publié le 07 août 2009 par Beausim
Taourirte, Là où
je suis né, un jour de janvier flottait un parfum de chêne, la neige et l’air pure, les gens étaient heureux malgré l’hiver et le peu de moyens.
Aujourd’hui, perdu dans mes pensées, je reviens contempler le silence de la montagne, la dureté de l’hiver et les gens qui ne sont plus les
mêmes.
Perdu parmi mes siens, je reviens rattraper l’amour perdu mais je ne sens plus l’envie d’être à ma place. Je suis revenu chercher le remède à mon exile
et j’ai oublié mes jours et mes nuits.
Sur ta terre, Je suis revenu danser avec ton ombre, et qui pourra m’en vouloir de te quitter, et qui pourra t’aimer comme je t’ai aimé
?
Sans relâche, je reviens comprendre ma vie entre hier et aujourd’hui, à la maison où je suis né, je regarde ses ruines qui s’affaissent, les visages qui
disparaissent, à travers mes absences j’ai perdu ma place, ici comme ailleurs je ne suis qu’un étranger, ici comme ailleurs je ne suis qu’un
fugitif.
Sous la pluie, de peur de glisser je m'attachais à ma plume, à des branches d'un figuier et j’écoute tomber ses feuilles sur ta
tête.
C’est l’histoire d’une aventure, des endroits jadis, remplis de vie et de joies, les nuits et les jours d’été et d’eau fraiche, les nuits et les jours
d’hiver autour d’un feu, ma grand-mère et ses beaux yeux.
Les jours et les nuits passent et la vie n’est plus la même, la vie passe et les gens ne sont plus les mêmes, la vie passe et me fait regretter les
moments de liesse.
Oh moi l’exilé, à quiconque qui s'apprête à me haïr, regarde ma souffrance !
Je reviens me souvenir de ce jour qui pleuvait des torrents, de ma vie et de ta nostalgie ;
Souviens-toi de la mer et de nos désirs, quand nous marchions loin des autres, tellement loin des yeux que nous oublions notre chemin, nous marchions
pour rattraper le couché de soleil et moi je dormais à tes pieds.
Rien à faire pour reprendre le fil de l’histoire, rien à faire pour revivre les moments passés, rien à faire quand chaque jour vécu est une défaite, rien
à faire quand ceux qu’on a aimé ne sont plus là, rien à faire contre le temps, nostalgie quand tu m’emportes.
Sur ma terre, un jour je reviendrai et comme le vent qui
souffle,sous un figuier,
je danserai avec ton ombre .
Je reviens et qui pourra m’en vouloir ?
©Nassim