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Old Sluts : Phili Connors (1993)

Publié le 10 août 2009 par Vinsh
Old Sluts : Phili Connors (1993)
Comment ça, les old sluts ne sont pas que des femmes ??
Bah nan, qu'est-ce que tu croyais, malheureux ! C'est vrai qu'on a un peu l'impression que je ne m'intéresse qu'à Britney, Rihanna, Madonna, Nelly, Beyoncé, Nicole, Julia, Jane, Cher, Meuwahia...
Mais c'est un mauvais procès, je m'inscris en faux, votre honneur.
Évidemment qu'il y a eu aussi des mecs, dans la fiction ou dans la chanson (ou même dans la vraie vie, mais bon, depuis quand on parle de la vraie vie sur le ouèbe, hein) (ah non, pardon, je confonds avec la télé), qui ont su marquer ma jeunesse et ma culture d'énarque sur le retour.
Et je parle pas de ceux que j'avais inconsciemment envie de me taper, hein.
Donc, Old Slut du jour : Bill Murray dans Groundhog Day (traduire par Le Jour de la Marmotte) (ou comme l'ont fait les traducteurs professionnels, par Un jour sans fin).
Pourquoi lui ? Parce que Phil Connors, quoi !
Old Sluts : Phili Connors (1993)
1993, j'avais huit ans et12 de Q.I (j'aurais pu faire Secret Story), et voila-t'y pas que cet espèce de gros blaireau de classe internationale devient mon héros !
Pourtant, pas cool au départ, le garçon : si tu te souviens bien de l'histoire (moi je m'en souvenais mal), Phil était présentateur de la météo sur une chaîne locale à Pittsburgh et devait se fader la présentation du jour de la marmotte à Punxsutawney, en Pennsylvanie. Pourquoi le présentateur de la météo doit-il aller faire semblant de s'intéresser à cette fête au saucisson ? Parce que si la marmotte est bien réveillée et sort de son trou en faisant la tronche qu'il faut (en gros), alors l'hiver va vite se terminer et le beau temps va revenir. Mais Phil Connors, se coltiner la fête à neuneu à Plouc-City loin de tout chaque année, ça le gave (certes, c'est le trouduku des Etats-Unis, mais c'est quand même le trouduku du oueurld ouaïd pas ouèbe). D'autant que la marmotte mascotte de cette riante tradition se nomme Phil également. Bonjour le chambrage à deux balles.
Le soir venu, pas de bol pour Phil, toutes les routes sont bloquées par la neige, il est coincé à Punxsutawney (qu'est-ce qu'il est chiant à écrire ce nom, ma parole, faudra que j'essaye de le taper au clavier sans me relire un soir où je serai imbibé)... La mort dans l'âme, il se décide à rester dormir une nuit de plus dans son Bed & Breakfast miteux.
Et le lendemain matin, encore moins de bol pour Phil, il se réveille... le même jour que la veille, revivant exactement la même journée, entendant la même émission sur son radio réveil, croisant les mêmes gens, trébuchant sur les mêmes obstacles, et se coltinant le même jour de la marmotte. Et pareil le lendemain. Et le lendemain. Et encore, et encore, et encore.
Bon, t'imagines bien que les questionnements métaphysiques qui en découlent, à l'époque, ils m'échappaient (j'avais 12 de QI, je te dis) (tu suis ou bien ?). Aujourd'hui, ils me dépriment. Je te déconseille ce film, en fait.
Mais Phil Connors, il était vachard comme j'aime bien aujourd'hui, et c'était un peu mon tout premier héros de film pas vraiment gentil (voire un peu vicelard et profiteur), et je l'ai surkiffé. J'ai dû voir la cassette vidéo une trentaine de fois avant de passer à autre chose.
Depuis, Bill Murray fait des films hype avec Jim Jarmusch et Sofia Coppola, Andie MacDowell (apparemment la it girl bonnasse du début des 90's) est mannequin vieille pour L'Oréul, et le réalisateur du film, Harold Ramis, a réalisé des daubes et va sortir mercredi prochain un film qui s'appelle L'an 1 : des débuts difficiles (Parce que Year One comme en V.O ou juste L'an 1, c'était trop court, comme titre).
Ouais, bon, et la morale de cette histoire passionnante ? Y'en a pas, mais il y a un petit constat : quand on est petits, il y a un héros de fiction qui réussit à nous sortir de la torpeur des Winnie l'Ourson et autres héros trop gentils et trop niais, et ce héros, on lui doit un peu de la grosse LDP qu'on a réussi, par bonheur (ou pas), à devenir.
Bah moi, ça a été Phil Connors.

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