Iggy the Wild One, 1969, juste pour démarrer. Difficile d'être libre, de ne pas constamment s'entraver de lourdes chaînes, d'avoir un coeur qui volerait comme un aigle. Difficile de ne pas s'éparpiller. La chimère qui habite Tank a effrayé le démon, il continue sa transformation sans moi. Je voudrais tuer Zaytsev, qu'elle se fasse couper la tête pour son manque de discernement, son impatience dévastatrice, sa frivolité. Elle se jette aveuglément dans tous les buissons d'épines, saigne, pleure et se lamente. Certains cherchent l'absolu, d'autres la perfection, elle ne cherche que des amours insensées. Tank est comme Raziel, une mangeuse d'âmes, à la poursuite de l'inaccessible. Ses propres démons l'indiffèrent, elle ne les reconnaît même pas, seulement possédée par une faim de louve, de lionne et la vision de ses proies suffisent à la faire saliver, anticipant déjà le goût du sang à venir. Si la proie lui échappe elle entre dans une rage meurtrière. Si au contraire la proie se laisse attraper, elle en mange quelques morceaux et puis la délaisse, laissant les restes aux charognards.