Plus j’avance dans ma correction/réécriture de Merveilleusement givrée et plus je me rends compte des défauts que je n’avais pas vus mais que ma directrice littéraire, elle, a soulignés. Évidemment, ce n’est jamais facile de voir son manuscrit barré, raturé, (en rouge en plus, comme à l’école) mais je suis contente d’avoir assez de recul et je dirais même d’humilité pour admettre que mes romans ont besoin d’être retravaillés avant d’être mis sous presse et envoyés aux libraires.
J’espère d’ailleurs ne jamais arriver à un stade où j’interdirai à quiconque de toucher à ne serait-ce qu’une virgule de mon roman. J’en connais des auteurs de ce genre, pas réellement, on s’entend, des auteurs plutôt connus et d’une susceptibilité à faire peur. Mais même quand on a connu le succès, on devrait toujours garder au fond de soi une petite dose d’humilité et admettre qu’il y a toujours matière à amélioration ne serait-ce que légèrement.
Bien sûr, j’ose espérer qu’avec le temps, les manuscrits que j’enverrai à mon éditrice gagneront en qualité et que ma directrice littéraire aura de moins en moins de commentaires à faire. En attendant, je continue de corriger mon tome 2 et je m’habitue aux grands coups de crayon rouge sur ma copie !
Quand je corrigeais Passionnément givrée, je me rappelle avoir trouvé plusieurs pages entières rayées d’un coup de crayon. Gloups. Dur à avaler de sélectionner toute une page et d’appuyer sur Delete. Mais je l’ai fait et le rythme de l’histoire s’est resserrée et tant pis pour ma si jolie prose que le monde ne lira jamais !
Je n’ai pas encore trouvé de page entière barrée dans Merveilleusement givrée (je croise les doigts) mais je sais que si j’en trouvais, ça serait moins dur de les supprimer maintenant !
Bon, j’espère pouvoir achever la correction de mon tome 2 dans un mois, ensuite, je replonge dans mon roman pour ados et j’attends en mon rongeant les ongles la seconde lecture de ma directrice littéraire (car il y en a toujours deux) pour savoir s’il reste encore des petits défauts et si je dois revoir une dernière fois ma copie ! Enfin, pas vraiment dernière puisqu’après il y a le passage du correcteur. Long, long, long est le processus éditorial.
Vous comprenez maintenant comment un auteur arrive à avoir la nausée à la vue de son roman ? À force de le relire !