Magazine Journal intime

Une révolution glacée

Publié le 12 août 2009 par Anaïs Valente

Moi, j'aimais déjà la glace au spéculoos avant qu'elle n'existe.

Comment ça, c'est pas possip ?  Et si je vous le dis ?  Et si je vous dis que c'est vrai, pourkwa vous pas me croire ?  Bande de Saint-Thomas va.

Moi je vous dis que je l'aimais avant qu'elle n'existe.  Avant qu'elle n'existe !  Enfin presque.

En 2001 déjà, j'aimais la glace au spéculoos, et je vous prie de croire qu'à l'époque, j'étais presque la seule à Namur, en Gelbique, dans le monde, voire dans toute la galaxie. D'ailleurs on n'en trouvait pas dans le commerce, en 2001.  2001, pour le spéculoos, c'est comme l'âge de glace, pour l'homme.  Donc, au temps du cromagnonage de la glace au spéculoos, je la commandais à un artisan qui la fabriquait et la vendait par personne interposée... et une fois avalée, c'était galère car je ne pouvais m'approvisionner à volonté.  La pénurie était quasi permanente.

Puis, d'année en année, d'été en été, la glace au spéculoos a envahi les étals des marchands.  A la boule, cela devenait de plus en plus facile d'en trouver.  Un bonheur.  Mais toujours un risque de pénurie.  Surtout en hiver.  Bon, c'est vrai, en hiver j'ai rarement envie de glace.  Pour ainsi dire jamais, mais tout de même : l'idée, c'est de savoir qu'en cas d'envie soudaine, on peut en trouver, vous comprenez... juste au cas zoù, même si le cas zoù ne se produit qu'une fois par décennie.  Fort heureusement, je pouvais compenser avec la glace la meilleure du monde, malgré son imprononçabilité et sa non-écrivibilité totales : la Haagen Dasz.  Praliné and cream, macadamia nut brittle, pour ne citer qu'elles.  Rhaaaaaaaaa.

Ensuite y'a eu la Delhaize.  Spéculoos cinnamon (comment ça sdit en français ?  Ah oui, cannelle.  C'est là que le bât blessait (vi ça s'écrit comme ça, dingue hein) : cet arrière goût de cannelle, pas trop mon fort.  J'adore la cannelle en odeur.  J'adore la cannelle en chewing-gum.  Mais j'aime pas l'association cannelle-spéculoos.  Dommage.

Et cette année, en Gelbique (et ailleurs ?), c'est la révolution de la glace au spéculoos.  « Aux cuillères citoyens, sortez vos coupe à glace, servons, servons, que des boules énormes, abreuvent nos gosiers, pam pam pam (oui, bon en chanson chuis pas fortiche). »

D'abord.  D'abord y'a la Lotus.  Elle qui semble onctueuse.  Elle qui est pleine de coulis.  Elle qui craque sous la dent. (Là je tente un « ces gens-là » version glace spéculoos, mais bon, est-ce une bonne idée ?  Nan.  Allez j'arrête, la Marseillaise version glace, c'était suffisant niveau vautrage sur blog.  Bref, la Lotus.  Elle a envahi nos petits écrans au point de me faire saliver, et de l'acheter.  Même que ce jour-là, il faisait caniculaire.  Même qu'au Carrouf, y'avait une file monstre.  Même que j'arrêtais pas de tripoter mes 750 millilitres de glace, pour voir s'ils fondaient pas.  Même que Mostek n'arrêtait pas de me dire d'arrêter, passque j'allais accélérer la fonte.  Même que je l'ai goûtée.  Même que j'ai pas trop aimé.  Bon, elle est pas mauvaise, c'est avec du spéculoos Lotus hein ma bonne Dame, mais la glace en elle-même, bof bof.

En un mot (et chuis fortiche de résumer mes pensées en un seul mot, vous me connaissez) : déception.

D'ailleurs, plusieurs semaines après, il m'en reste toujours la moitié au congélo, c'est dire...

Et puis y'a l'autre.  Du caramel plein les coins. (Je continue ces gens-là version glace, même pas honte, enfin si).  La Haagen Dasz.  Toute nouvelle aussi.  Toute belle.  Alors, après ma déception, j'ai pas voulu tenter.  Pas folle l'abeille.  Trop peur d'être désespérée, passque si Lotus foire, si Haagen Dasz foire, que reste-t-il (de nos amours) ?  Mais j'ai eu l'occasion de la goûter il y a peu.

Et là.

Là...

Làààààààààààààààà.

Làààààààààààààààààààààààààààààààààààà.

Le bonheur.

L'extase.

L'orgasme gustatif.

La meilleure glace du monde et des environs, associée à des bouts de spéculoos et des éclats de caramel.  Rhaaaaaaaaaaaaaaaaaa.

Que vous dire, sinon de la goûter, passqu'aucun mot ne peut exprimer le ressenti en dégustant ce miracle de la gastronomie de la glace.

Depuis lors, j'en ai racheté.  Deux fois.  Et elle n'a pas le temps de lier connaissance avec mon congélo, celle-là, croyez-moi.

Mais keske vous faites encore ici ? 

PS : pour les namurois, cherchez plus, tout le stock de tous les supermarchés est chez moi...



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