Cette inactivité forcée me permet de faire du vide ; du vide dans mon ordi, du vide dans ma tête pour vraisemblablement la remplir en utilisant au mieux les différents “tiroirs” de ma cervelle…
quelle surprise que de découvrir dans les arcanes du web, des photos de mon lieu de naissance que j’ai si peu connu ; une sensation que les Saxons traduisent d’une merveilleuse façon avec cette appellation de “heimweh” ; curieuse sensation de vide ; se demander d’ou l’on vient réellement et avoir du mal à se situer ; à se trouver une place ; retrouver ces photos et me les approprier, quel délice ! retrouver des lieux dans lesquels j’ai probablement vagabondé car leurs noms fait partie de la légende familiale, voir le portrait du médecin qui a recousu mon menton après quelques pirouettes…
Dr Montéro
La cave Pujol
le grand hotel-restaurant
la cave de mon arrière grande tante Pujol
moissonneuse-lieuse en algérie
La maison de mes grands-parents
la nature environnante parfois vous saute au visage parce que vous la reconnaissez ; elle fait appel à des sentiments ou des souvenirs profondément enfouis ; une variété d’arbre sur laquelle vous grimpiez étant enfant ; une variété de terre, de la glaise par exemple qui vous faisait glisser en automne ; une couleur de ciel, une luminosité particulière avec laquelle vous appréciez de lancer votre cerf-volant…
ces souvenirs récurrents vous appartiennent et vous suivent tout au long de votre existence ;
les aléas de la vie m’ont ôtés cette richesse intrinsèque ; peut-être finalement est-ce cette curieuse ironie du destin qui m’a fait me sentir citoyenne du monde ; et me sentir partout chez moi rien qu’en touchant les nervures des feuilles d’hibiscus ou bien l’odeur entêtante de l’eucalyptus ;
et finalement j’aime bien ça…