Depuis quelques temps sur la ligne 1, une nouvelle apparition se propage se long de la voie. Chaque soir, en descendant les marches qui mènent au quai du métro, j’aperçois une façade vitrée progressant peu à peu au bord du quai, elle grignote du terrain, gangrène l’espace tel un liseron envahissant, se métamorphosant en une barricade.
Se barricader contre quoi ?
Eviter aux voyageurs de se jeter sur les rails par désespoir ?
Non, voyons en voici de vilaines idées noires ! C’est plutôt dans l’optique d’installer enfin une ligne de métro moderne ! Une ligne automatique sans un seul conducteur qui pourrait avoir des défaillances humaines. Une ligne entièrement automatique, entièrement inhumaine.
J’envie les nouveaux conducteurs qui pourront enfin aller se promener au soleil en reléguant les sombres tunnels dans les méandres de leurs souvenirs !
Pour les voyageurs, pas question de forcer le passage au risque de se faire couper en deux par les portes automatiques comme celles, violentes de la ligne 14. Moins de gens tenteraient de monter, le cauchemar des rames bondées serait-il terminé ? Pas sûr ! Mais peut-être place aux nouveaux quais bondés. Mais que l’on se rassure, la foule agglutinée le long du quai ne risquerait plus de plonger dans le gouffre des rails. Ouf ! Ces barricades nous protégeront, pour notre sécurité…
Chaque matin, les voyageurs en direction de La Défense s’amasseront de plus en plus sur le quai et finiraient écrasés contre la vitre de protection.
Et si on réinstallait les portillons à l’entrée des quais pour interdire aux usagers pressés de sauter sur le quai ?