Ainsi, avant un second, un premier exemple. Tout frais.
Il a lieu samedi. Autouroute A 39, entre Mâcon et Lons-le-Saunier.
Kilomètre 107. Un énorme bruit trouble soudain notre croisière automobile. Je vois dans le rétroviseur un 4X4 volumineux et je me moque, en disant à madame, celui-là, il a pas peur de faire son intéressant ! Le voilà qui nous double. Mais le bruit amplifié ne le suit pas. Je comprends soudain que c'est nous, le bruit, et qu'un pneu vient d'éclater.
C'est donc parti pour le coup de la panne. On s'arrête. Très flippant, l'autoroute, quand on redevient bipède. Je commence à changer le pneu. Non sans qu'on vide tout le coffre puisque la roue de secours était dessous. Evidemment.
Des gendarmes arrivent assez vite pour savoir de quoi il retourne. Tout va bien, je leur dis, apprenant au passage que mon idée de laisser les enfants dans la voiture n'était pas la meilleure de l'année. Et qu'ils sont plus en sécurité hors le véhicule.
Le tout va bien se heurte a l'imprévu : les roues sont protégées du vol, manque l'écrou qui libère. Impossible d'ôter l'éclatée. On cherche partout. Partout. Et encore partout. Nada. Impossible de dénicher le sauveteur.
Arrive un type de la société d'autoroute, c'est fou ce qu'on communique finalement à pied sur l'autoroute. Type charmant, soucieux de notre sécurité, aimerait bien qu'on trouve une solution. Il nous aide à tout remettre dans le coffre et nous protège pour rejoindre un refuge situé à quelques mètres de là. Puis il appelle un dépanneur.
Lequel nous rejoint une bonne demi-heure plus tard. Débordé le gaillard. Nous dépose à son garage, repart immédiatement dépanner les suivants. Non sans nous dire qu'il s'occupera de notre roue à son retour. S'en suivent diverses formalités qui disent merci à inter mutuelle assistance et ne nous feront débourser que 6,30 €, le prix du ticket de péage.
Nous prenons place dans le bungalow plein soleil affrété par le garage pour les migrants. Une famille hollandaise est avec nous. Ils attendent un taxi. Un couple allemand suivra pendant que le garagiste, dégoulinant grâce aux 35° ambiants, s'attaque à notre roue. Qu'il change vite fait.
Trois heures plus tard, on s'en repart.
Le concours de circonstance ? Alors qu'on pensait s'attaquer sérieusement à ces f... de garagistes qui avaient pas remis le verrou de sécurité, genre ça va pas se passer comme ça, eh bien le retour au bercail nous fait retrouver le fameux verrou. Evidemment niché dans un endroit où nous avions regardé mille fois le long de l'autoroute. Rageant. Drôle. Nous avions ça à vivre...