Si donc notre
conscience nous fait des reproches mérités, considérons avec douleur les péchés
que nous avons commis, jusqu’à ce qu’il plaise à Dieu de jeter un regard
favorable sur la pénitence que nous faisons, sur les efforts auxquels nous fait
livrer le désir violent que nous avons de nous réconcilier avec Lui, de
recevoir le pardon de nos fautes, et de changer les regrets et la douleur
déchirante de nos cœurs en une joie délicieuse, d’après ces paroles du
roi-prophète : Tes consolations, ô mon Dieu, ont rempli mon âme de joie,
selon la multitude et la grandeur des douleurs qui ont affligé mon cœur
(Ps 93). Rappelons encore, selon nos besoins, ces autres paroles de David :
Seigneur, qu’elles ont été grandes, nombreuses et cruelles, les afflictions
dont Tu m’as accablé ! mais enfin tu T’es tourné vers moi, Tu m’as rendu la
vie, et Tu m’as retiré de l’abîme où j’étais tombé (Ps 70).
saint Jean
Climaque : L'Échelle sainte
«De la bienheureuse
et toujours louable obéissance»