J’ai pris cette photo quelques heures seulement avant que Edgar ne tombe gravement malade. Dimanche, nous avions fait une grasse mâtinée et, exceptionnellement, je l’avais autorisé à venir jouer un peu avec moi sur le lit, parce que j’avais la flemme de me lever.
La suite, bien dommage, un bon nombre de ceux qui me suivent sur Twitter le savent déjà. Il y a eu des vomissements, un abattement soudain. Les urgences vétérinaires, la nuit passée dans un coin de l’appartement, tordu de douleur, puis l’hospitalisation. Et ce matin, le coup de fil tant redouté: Edgar n’a pas eu la force de se battre contre cette panleucopénie qu’il avait sûrement attrapé avant qu’on le vaccine la semaine dernière.
Alors que j’aime garder ma carapace dans toutes les occasions, pleurer cachée, respirer un bon coup et me réfugier derrière des sourires en public, ce matin, je me suis écroulée. Je n’aurais jamais cru qu’une si petite chose prenne tant d’importance dans ma vie, en si peu de temps. Ce soir, mon appartement me semble bien vide.
Hier soir les infirmières de la clinique me disaient qu’il jouait avec une petite boule de papier, que c’était donc bon signe. Jusqu’au dernier moment, il aura donc profité de la vie qu’il semblait tant aimer.
Edgar, mon chaton adoré, tu vas me manquer, j’aurais aimé te voir grandir… mais, en ton honneur et comme dirait quelqu’un qui m’était cher: Vive la vie.