Ta vieillesse dessine un lumineux ciel bleu
Vallonné en dentelles par une lune sombre
L’horizon sur l’ennui a pansé au milieu
Des arcs candélabres qui allongent ton ombre
Voici qu’apprivoisée tu chéris la sagesse
Effaçant au matin tes rêves de héros
Tenir un jour encore jusqu’à ce que la nuit cesse
C’est ici-même que gît le royaume d’Eros
Tu tueras le désir à chaque cheveu blanc
Tu oublieras de rire tu fais déjà semblant
Et puis finalement tu sortiras vainqueur
S’il s’agit de réussir sa mort plus que sa vie
Suffit-il d’oublier les battements de son cœur
Pour qu’enfin se disperse un trop grand appétit ?