De temps en temps, quand le collectiviste s'ennuie ferme, il faut lui rappeler que son idéologie a, entre autres, déclenché la deuxième guerre mondiale, la guerre froide, la partition de la Corée, failli déclencher un holocauste nucléaire à de multiples reprises, a permis des trouvailles en matières de torture au Cambodge, au Vietnam, et dans plein d'autres pays rigolos qui ne s'en toujours pas remis. Et inlassablement, comme un automate, le collectiviste va pondre un petit billet couineur qu'il pense être un coup de massue définitif qui va clore le débat :
"Pantins !" crie-t-il dans son petit appartement surchauffé.
Et une fois cette assez piteuse performance effectuée, de se caler dans son vieux fauteuil défoncé avec ce sourire du fat bouffi des certitudes dominantes, en pensant sincèrement que toc, il leur a bien rivé leur clou, à ces méchants internautes qui font rien qu'à le recopier, ah ah ah.
Et oui, en effet, c’est pitoyable. Mais le collectiviste est pitoyable, ne l’aviez vous pas encore compris ? D'un autre côté, comme vous venez toujours plus nombreux ici, oui, bien sûr, vous l'avez compris.
Mais bref : au-delà du ridicule consommé de la démarche se dessine un pan entier de la mentalité du petit troubadour de la Jolie Révolution Prolétarienne Qui Rend Maigre : sa complète et parfaite prédictibilité, sa capacité quasi-surnaturelle à claironner partout qu'il va faire dans le lourd et le solide, puis à pondre, dans un mouvement maladroit, un nième avatar de ses turpitudes intellectuelles d'une affligeante banalité, zizi included.
Et c’est là qu’on peut voir, véritablement voir, en gros plan, la prodigieuse bêtise de ce gars. Ou devrait-on dire, la Bêtise, avec une majuscule, de celle qui n’est pas seulement qu’insuffisance de l’esprit, mais qui relève d'un réflexe quasi-pavlovien pour ressortir en vrac ce que ses kamarades lui auront longuement inculqué (éventuellement à force de claques vigoureuses sur les fesses).
D’abord, parce qu’il faut être sot, et massivement sot, idiot, aveuglé par sa propre et stupéfiante crasseuse connerie noire et désespérée, pour ne pas comprendre qu'on se fait rouler dans la farine à chaque nouvelle tentative, que chaque pathétique essai amène son nouveau lot de vexations toujours plus subtiles. Qu'il faut être très gravement atteint et avoir l'égo boursouflé de sa propre importance fantasmée pour croire une seconde qu'on va réellement convaincre quelqu'un avec ses trois petits arguments rigolos. Qu'il faut en tenir une épaisse couche pour en plus n'avoir aucune envie que ça change.
L’actualité nous offre un parfait exemple de cet état de fait avec la bonne grosse claque que se prend Besancenot de la part ... des syndiqués de la CGT, pourtant habitués de la collusion avec l'extrême-gauche. On y découvre que le téléguidage des marionnettes de Sarkozy est tellement grossier que même les épais nervis des syndicats les ont vu venir de loin et se sont empressés de rester autant que possible à l'écart de ces avorteurs d'union. Peut-être, incidemment, voulaient-ils éviter les partouzes alcoolisées de Port-Leucate, lieu de débauche coutumier des affidés du "N"PA.
On voit ici ce qu’est véritablement le collectiviste extrême : une marionnette. Un pathétique pantin qui fait exactement, et servilement, ce qu'on lui demande, reproduisant dans des démarches rythmées les pas militaires que les milices d'antan lui ont appris, ou, dans un autre registre, qui fournit exactement la prose attendue, véritable carte perforée pour piano mécanique, de laquelle sera absente toute marque d'humour pouët pouët que seul un humain normalement constitué est capable de produire.
Manipulé à mort, cocu et s'imaginant surfer sur les vagues de statistiques de fréquentations rocambolesques, le collectiviste de base, éternel adolescent en perpétuelle découverte de son corps de moins en moins juvénile, tripote sa petite nouille en pensant à lui-même dans un auto-érotisme gluant - et un peu malsain - alors qu’il n’est que le pion inconscient et docile de ceux qu'il croit vilipender et qui ricanent en le voyant foncer tête baissée dans tous les poncifs les plus éculés…
Toute la force du procédé repose d'ailleurs sur un joli mensonge gobé d'un coup : lui faire croire qu'il est lucide et incomparablement supérieur intellectuellement...