Magazine Journal intime

De retour ...

Publié le 21 août 2009 par Venise19 @VeniseLandry
De retour ...... avec bien entendu plus d’agates (dont deux oDe retour ...nt été transformées en boucles d’oreille pour moi), des rencontres en veux-tu en v’là, de l’air de mer plein le poumon, de la morue fraîche et de la crevette jusqu’à dire, "plutôt une galvaude s’il vous plaît". Grisée d’horizons bleutés, de rivDe retour ...ières, de chutes et de barachois. De casse-croûte, de vent, d’accent chantant. Et de photDe retour ...os.
Mais ici, c’est un carnet littéraire, alors je vais vous parler de mes lectures de plage. J’ai eu de la misère à me brancher autant qu’un cormoran à l’aile cassée essayant de plonger le bec pour se refiler un poisson dans l’estomac. C’est que j’avais avec moi plusieurs livres, peut-être trop. La vue était si belle, l’appareil photo si tentant, il m'aurait fallu des auteures aguerries ou bien en adéquation avec mon humeur poreuse à l’environnement de terre, de mer, de sable, de roche, de lichen. Tout un défi qu’elles ne savaient même qu’elles auraient à relever (j’ai réalisé que je n’avais apporté que des auteurs féminins !).De retour ...
J’ai commencé par Les années de Annie Ernaux, cette Française encensée par la critique et qui a fait perdre la tête à la blogoboule. J'ai accosté à la page 43, concluant que c’était bon et extrêmement bien écrit même si je n’ai jamais traversé la page jusqu’à elle. Elle nous De retour ...renvoie dans le passé, le sien je crois bien, avec plein d’images, de judicieuses et savoureuses réflexions. Je vais la reprendre n’ayez crainte, je vais lui laisser le dernier mot. Je me suis ensuite rabattue sur Marie-Claire Blais que je me devais de connaître avant que la honte me fasse changer de couleur. J’ai lu Le jour est noir. Déjà que c’est une auteure sombre, si elle opte en plus pour le noir, on fonce dans du noir foncé. Quand sur une plage, les orteils recroquevillées dans le sable, le corps tiédi par un vent doux qui tourne ta page, tu te sèches l’âme jusqu’à broyer du gris, tu conclus que ce n’est pas une lecture de vacances mais tu continues quand De retour ...même parce que même si tu ne voulais pas changer de couleur, tu en changes, et tu t’entêtes puisque de toutes manières, l’abandon te grisonnerait le teint. Et tu finis laborieusement ce bouquin mince pourtant. Et tu réalises qu’il a été écrit avant Une saison dans la vie d’Emmanuel et tu entends M.-C.. Blais répondre pendant les Correspondances d’Eastman : « J’étais jeune alors, je suis moins noire maintenant ». Et tu trouves une vingtaine de critiques signées par des journalistes qui défilent après le point final et tu es terriblement surprise de réaliser qu’en 1962 les critiques savaient encore ce que ce mot veut dire. Et toi, tu l’as bel et bien terminé, tu auras donc le droit de le critiquer mais plus important encore ; tu t’es mérité de commencer un autre livDe retour ...re qui sera « L’enfant du Che » de Louise Desjardins. Il est temps que tu la rencontres elle aussi. Tu l'auras fermé à la page 67 en sachant déjà que ce n’est pas une lecture de vacances mais comme tu n’es plus en vacances, tu lui laisseras sous peu elle aussi avoir le dernier mot.
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À toutes leDe retour ...s minutes où j’ai déposé mon livre, je décapsulais l’objectif pour capturer un moment dans ma boite noire qui les avalait, me les renvoyant dans l’instant plus aisément que le meilleur Polaroïd de mon enfance (vous vous rappelez que c’est nouveau pour moi un appareil numérique).
Normalement, c’est au Pigeonographe que je devrais faire défiler ces clichés mais le site est encore en exploration et je ne sais pas combien je peux lui en refiler sans faire éclater la mise en forme préprogrammée. Alors, je ne prends pas de chance, mon webmestre est loin de tout ordinateur présentement.
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Pas facile d'installer des photos ! Elles se glissent partout n'importe comment, sans ordre ni logique. Et qui plus est, certaines belles, blogger prend un malin plaisir à les rendre floues, alors je les ai éliminées. Bah ... ça donne une petite idée quand même. Je vais aussi en installer au Pigeonographe, sans trop m'emporter. Par exemple, ma chronique qui parle de ma jasette avec la marmotte, eh bien, je vais y rajouter cette fameuse photogénique marmotte. Bon, je m'en vais peser sur le piton, voir si blogger me fait l'honneur de toutes les prendre (elles sont lourdes je crois).

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