Peut-être que dans l'histoire de Thierry, il y a eu, un jour, des pulsions anarchistes fortes et structurées et qu'il savait où il allait. De même qu'existent aujourd'hui des excités collectivistes qui pensent en terme de luttes de
Reprenant à la virgule près la quasi-intégralité des "thèses" marxistes, léninistes, trotskystes voire nationalistes dans certains cas, ce rigolo parfaitement insignifiant ne fait que refléter le vide intersidéral d'une certaine vision des choses à prétentions politiques, basée sur une prémisse aussi spécieuse que faussée : si les prolétaires de tous les pays voulaient bien, nom d'une pipe, se donner la main, et faire une jolie révolution des familles, tout le monde s'en trouverait plus heureux. Tout le monde, moins, cela va sans dire, les méchants qu'on pendrait bien vite avec les tripes des vilains.
Pour bien faire couler cette assommante constatation, je vais laisser Thierry distribuer des albums à colorier et en attendant, je vous propose de méditer sur un extrait truculent des paroles de la chanson ci-dessus :
"J'avais des rêves tu les as pris tu les as révoqués,
J'avais des vestes, tu les as prises tu les as arrachées,
Pourtant j'peux pas, nan nan j'peux pas,
Bébé un jour me dire que ce sera avec un autre que toi,
Comme un moustique c'est à ta peau j'suis accrochée,
Même au vinaigre jamais tu pourras me faire décamper.
Dis moi juste que je suis beeelle, avec mon sac Chaneeel"
C'est tout simplement prodigieux, non ?, cette adéquation entre la musique, les paroles, et les billets de Thierry ...
Et nous pouvons reprendre avec l'analyse des billets de CSP.
Alors comme ça, les patrons exploitent méchamment les ouvriers et si les ouvriers tuent les patrons, tout ira mieux ? Mais qu’il faut être complètement abruti de la cave au grenier pour avancer ce genre d’argument ! C’est non seulement passer outre toutes les analyses un peu sérieuses sur les mécanismes sociaux et humains (au hasard : Bourdieu. Quelqu’un d’un peu plus d’ampleur que ce ridicule Marx, tout de même, et je l'ai tout lu, trois fois !), mais en plus, une fois qu’on a dit ça, on dit quoi d’autre que le premier lecteur de l'Huma venu ? Ils sont pauvres ? Ben faut faire la révolution, pardi ! Décalque trotskoïde des meilleures pensées de Krivine un soir de beuverie... Si en plus on y ajoute les jappements plaintifs sur le mode "on ne veut pas de l'unitéééééééé", les couinements tristes à pleurer sur son sort, les palpitantes introspections par intromissions sulfureuses, on brosse un tableau à se plier en deux du zindividu moyen qui s'encarte dans le collectivisme, toute honte bue.
Non mais sans déconner, c'est quoi, ce lamentable petit billet, là ? Degré néant de la réflexion politique et couinements pathétiques d'un no-life obsessionnel qui méprise les masses parce qu'il a lu trois livres et pense que parce qu'il fait du copié-collé avec Engels ça lui donne une autorité pour fustiger des kamarades de dure lutte bien à l'abri dans son petit deux pièces surchauffé. Complaisance misérabiliste de dépressif chronique qui s'enfonce dans un ridicule achevé par l'empilement maladroit d'adjectifs et d'épithètes ronflants en évitant toujours soigneusement de demander comment, concrètement, on peut penser une sortie collective par le haut et se contente d'agiter des concepts mal boutiqués sans jamais prendre la peine de se demander comment on peut passer d'une situation de dépolitisation massive à l'insurrection populaire avec débouché politique à la clé.
Oui. Ici, je sais, ça sent l'apéro trop arrosé. C'est le mot "Débouché", sans doute.
- pop -
Cacahouètes, quelqu'un ?
...
Sans doute parmi les lecteurs et teuses de Thierry se trouvent des personnes qui ont réellement apprécié la petite vidéo fournie en début de billet, et ce ne serait pas trop surprenant (bien qu'héroïque). Voui. Mais franchement, quand on voit pareille bouillie, on se dit que décidément, il y a des Kronstadt qui se perdent, merde à la fin.