Précarité
Sommeil dans les caves
Hier soir, j’ai fêté mon anniversaire en compagnie d’Annette, une amie que je n’avais pas vue depuis longtemps, très impliquée dans la vie sociale de la ville, particulièrement en politique et au sein d’associations caritatives. Nous parlions des conséquences de la crise au niveau mondial et local, quand au détour d’une phrase, je l’ai entendue dire:
-A La Chaux-de-Fonds, de plus en plus de gens dorment dans les caves.
J’ai tressailli.
-Hein? A la Chaux-de-Fonds des gens dorment dans les caves? Notre service social est pourtant assez au point.
-Les sans-papiers n’y ont pas droit.
-T’es sûre de ce que tu dis? Tu as vérifié tes sources?
-Malheureusement oui! A la nuit tombée, des personnes sans domicile s’installent dans la cave d’un immeuble dont la porte ne ferme pas, puis elles repartent tôt le matin avant qu’on les trouve. Va faire un petit tour au restaurant social Ekir . Tu verras à quel point la précarité est bien installée à La Chaux-de-Fonds. Et pas que chez les sans-papiers!
Notre conversation a continué sur le même thème. Une demie-heure plus tard, j’avais envie de vomir mon repas d’anniversaire. Au départ d’Annette, je me suis mise au lit avec des nausées.
Cave chaux-de-fonnière photographiée en janvier 2009.