J’en envie aujourd’hui, au travers de ces quelques lignes, de faire l’éloge de la star de l'été, la bien nommée paresse. Ne rien faire n’est pas donné à tout le monde, et un éclaircissement de la notion me semble nécessaire. Ainsi à en croire le net, la paresse peut très bien se révéler diablement efficace, contribuant à la résolution de problèmes complexes.
La petite fourmi, la tête dans le guidon serai donc moins ingénieuse que sa copine la cigale ; mais comme on connait tous la morale de ce conte conservato-populaire : elle au moins aura à manger cet hiver et pas cette feignasse.
Oui mais voilà, prisonnière de sa douce reine à qui elle a juré fidélité ET travail éternel, elle s’emmerde. Et pas qu'un peu mon neveu. Ce qu’elle produit elle n’en profite pas réellement, fatigué par toutes ces journées de merde de travail, et par le mépris insidieux que cette position lentement intériorisée finit par lui faire éprouver à l’égard de ceux qui préfèrent chanter et boire. Cette dernière, exaspérée de travailler 60h par semaine, quand dit en passant d'autres en sont réduit à la sur-qualification ou au chômage, envisage de déménager la fourmilière en Suisse.
Mais ce qu'il faut bien se dire c'est que glander c’est finalement un art de vivre, ou plutôt une résistance du quotidien à moindre coût, mais très signifiante ; tes valeurs m’ennuient et mes combines et grasses matinées perpétuelles me libèrent. Et c’est ça qu’est bon !
Sauf qu’en retour être le looser de service qui refuser de jouer le jeu par crainte souvent d’avoir perdu d’avance, ce n’est pas top non plus. Alors tant qu’on le peut emmerdons la société, avant que le couperet rédemptoire de la société et de la jolie brune nous ramène à la raison.