Magazine Journal intime

Crapotte, le retour

Publié le 23 août 2009 par Mclanta
Crapotte, le retourComment ça j'ai rien foutu depuis le 15 juillet?
D'abord j'ai beaucoup travaillé justement, et comme je n'ai plus l'habitude à ce point là, j'ai souffert d'un décalage horaire mental qui faisait que je réécrivais la nuit le documentaire sur lequel je travaille le jour.
Et puis Crapotte est partie. Au bout du monde. En Bretagne. Et là le décalage n'est pas seulement horaire.

J'ai vécu dans des endroits où la connexion internet ne coule pas comme l'eau du robinet. Où on doit aller au bout du jardin si on veut avoir un peu de réseau pour téléphoner (avec des scritchhh et des wongz).
J'ai analysé le rythme des marées et étudié ses effets comparés sur l'humeur de ses bénéficiaires, la mienne et celle des quatre autres crapauds qui forment la Crapotte's family. (J'en ai conclu que ça dépend si la marée basse colle avec l'heure de la sieste…)
J'ai préparé entre 10 à 15 repas par jour pendant trois semaines à des bouches affamées. Je n'ai pas fait le calcul, mais ça fait beaucoup de tomates coupées, de concombres épluchés, de laitue à laver et de poulets à faire griller.
j'ai ramassé 5 bons kilos de coques à marée montante. Des heures à gratter le sable de mes mains à chaque apparition de la colonne de petites bulles signalant la présence du précieux coquillage. J'ai les ongles limés par l'effet naturel du sable et mon dos ne me remercie pas.
J'ai fais des kilomètres à pieds entre notre gîte et la plage du petit port qui nous servait de transat, pièce à vivre, salle à manger, garde manger, boîte de nuit ou terrasse de café.
J'ai dîné plein de fois sur une plage plein ouest, face au soleil couchant, de saucisses grillées sur le feu. C'est là aussi que nous avons dégusté le meilleur far breton jamais réalisé par Namour, encore tiède, à peine cuit, et délicieusement coulant dans la bouche sous les étoiles.
J'ai bu des litres de cidre en regardant les étoiles filer (le cidre n'est buvable qu'entre sable et ciel et en Bretagne, mais là c'est excellent).
J'ai aidé les enfants à ramasser des galets, des chapeaux chinois, des bigorneaux, et toutes sortes de trésors pouvant être peints et vendus le soir venu au débarcadère pour acheter des pétards et des bonbons.
J'ai fait la planche dans une eau à 17°. ça calme.
Je n'ai rien lu. J'ai beaucoup parlé. J'ai vagabondé. J'ai bâillé. J'ai oublié l'heure.
Des vacances en somme.

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