Rome via Civitavecchia

En soirée, le navire largue les amarres, nous quittons Alexandrie, et faisons route vers Civitavecchia que nous atteindrons après deux jours de mer. Le temps s'écoulera agréablement à bord du bateau. Nous assisterons à des conférences,  des spectacles. Il y a quantité de bars où l'ambiance musicale est différente... Mon mari prendra le temps de profiter des piscines et bains bouillonnants qui lui rappelleront nos thalassothérapies. Je serai privée de baignades, car je suis malade depuis plusieurs jours. Ai-je pris froid à Athènes ou Izmir, ou plus sûrement à cause de la climatisation pendant un spectacle au théâtre? Je ne sais pas... mais je vais traîner ce rhume de longs jours encore après mon retour. Je vais m'occuper en promenant dans le navire, en tricotant près de la piscine, en lisant... en photographiant, en savourant le temps qui passe. J'ai eu raison de partir avec des livres dans mes bagages. J'ai trouvé que la bibliothèque du bord était particulièrement pauvre en ouvrages de langues françaises. Je suis difficile, je sais... Mais que des auteurs à succès que je n'ai pas envie de lire, et les quelques titres intéressants je les connaissais déjà... Je me souviens très bien que pendant cette croisière, je vais découvrir Yasmina Khadra et son livre "L'Attentat"...Ce roman dont l'action se situe en Cisjordanie fait écho au conflit qui se déroule à Gaza à l'époque de notre croisière. En quittant Chypre et en mettant le cap sur l'Egypte, nous sommes passés de nuit au large des côtes, au large de cette guerre...Nous étions si bien, si tranquilles, sur notre bateau...
Nous allons franchir le détroit de Messine, très étroit (si étroit d'ailleurs qu'il a fallu qu'un pilote aide à la navigation) et nous découvrirons les côtes de Calabre et de Sicile.... La mer est d'huile, il fait doux...nous profitons des paysages sur les ponts.
Le bateau poursuit sa navigation et notre route coupe au milieu des Iles Eoliennes...le rêve...c'est magnifique...Et quel calme!
A tribord plusieurs îles et rochers...La plus grosse est l'Ile Lipari.
A babord, le Stromboli.
J'ai toujours rêvé d'iles désertes, ou presque, où j'aimerais vivre...Celles-ci sont belles, peut-être peut-on en trouver de plus tranquilles cependant, en dehors d'une zone sismique...
Le bateau s'est mis à quai à Civitavecchia. Il y fait un vent glacial. Nous nous rendons à la gare. Mon mari aimerait bien visiter Ostie que nous ne connaissons pas. Mais il n'y qu'un train en fin de matinée, alors il prend des billets pour Rome que nous reverrons avec grand plaisir. Le train arrive et nous prenons place. Il doit partir dans les minutes qui suivent...En fait nous allons rester en gare pendant plus d'une heure, sans explications, avant qu'il démarre. Mon mari a entrevu dans un journal gratuit laissé sur la banquette par un passager, qu'il y a "des mouvements sociaux". Rome et Civitavecchia, si je me souviens bien sont distants d'environ 80 km... Nous sommes montés dans  l'équivalent d'un TER qui va s'arrêter dans toutes les stations...Nos avons pris les billets pour Termini, la gare centrale de Rome, et lorsque nous faisons le tour de la banlieue de la capitale italienne, nous regrettons bien de ne pas être descendus à Rome Saint-Pierre...Nous arrivons enfin, il fait meilleur ici. Nous n'avons pas le temps de nous arrêter dans un restaurant, nous nous contentons d'un sandwich à la gare...
Nous marchons peu de temps, et arrivons directement près du Colisée. Je pense que c'est mon quartier préféré. On ne sait où poser les yeux, nous sommes entourés de ruines. Nous continuerons la promenade en direction du magnifique Palais Farnèse, (Ambassade de France). Nous débouchons ensuite sur l'élégante Plazza Navone, et puis ce sera le Château Saint-Ange, le pont du même nom décoré de statues de Le Bernin, qui y conduit et enjambe le Tibre. Dans le lointain le dôme du Vatican...
Etant arrivés au centre de Rome en fin de matinée, et devant rejoindre le navire avant la fin de l'après-midi, notre visite de la ville, à notre grand regret, s'est faite au pas de charge. Juste le temps de retrouver l'atmosphère de cette superbe cité et de prendre quelques clichés sur le chemin qui nous mène à la gare Saint-Pierre. Le train cette fois est à l'heure.

Ultime départ du paquebot, il nous débarquera le lendemain dans le port de Savone... Ce sera le retour en car jusqu'à l'aéroport de Nice,  puis notre vol pour Bastia.