La fine pluie du jour était la bienvenue sur les soleils mais elle n'économise pas un arrosage. Depuis le début du mois les tomates passent du plant à l'assiette sans détours devant l'objectif de l'appareil photo, c'est dire. Deux variétés : L'une, savoureuse et charnue à souhait je la soupçonne d'être la Livingstone favourite, l'une autre complètement creuse, en forme de poivron, à farcir et à éviter, franchement...
Aout s'en va et les promesses de récoltes se font chaque jour un peu plus pressantes. Les courges ne grossissent plus depuis belle lurette. Je ne sais pas ce qui les en empêche, certaines atteignent des tailles raisonables (ballon de football) alors que d'autres ne dépassent pas la taille d'un melon. Je n'ai pas plus d'un fruit par pied.
Les haricots débordent des rames et apportent une impression d'abondance, de luxuriance... Quand je me glisse entre ces rangs de lianes enroulées sur les tiges de noisetier je me sens sur "une ile paresseuse où la nature donne des arbres singuliers portant des fruits savoureux"*... en plus petit.
*Parfum éxotique Ch. Baudelaire - Les fleurs du mal