Dur dur d'être maman!
Publié le 09 octobre 2007 par Malicelasouris
Avec mon fils, je suis stricte, mon coté masculin, ce que mon père m'a transmis, ressort en force, j'élève un mec, pas une chochotte, faut être dure, il doit
réussir, accepter la rigueur, pire la rigidité. Un malaise cependant planait depuis longtemps, ce caractère éducatif laisse peu de place à l'affection, au laisser aller. Mon fils a commencé à
souffrir, il ment et il vole, on souffre tous les deux. Les échos du passé m'ordonnaient de ne pas flancher, mon coeur de mère hurlait "montre lui que tu l'aimes mais pas comme ça". Parce
que sous la dureté se cachent, je l'ai compris, des peurs, des exigences, des espoirs non aboutis, tout ce qui fait que je ne veux pas qu'il puisse souffrir comme moi. A trop vouloir, j'ai provoqué
l'effet inverse, un mur d'incompréhension et de rancoeur.
Ma fille est née et avec elle j'exprime ma part maternelle et féminine sans complexe, j'accepte mes peurs, la fusion, la tendresse sans retenue. J'apprends la patience et la mise en confiance, la
disponibilité, l'amour sans frein. Sans effort, juste en laissant mon coeur parler.
J'ai alors regardé mon fils avec un oeil nouveau, j'ai vu l'enfant demandeur d'amour et de sécurité, exactement mes besoins auxquels je devais répondre, mission accomplie par un long travail
d'analyse ou j'ai pu apprendre à me subir de moins en moins, à oser m'affirmer, à faire le point sur mes attentes et mes projections.
J'ai enfin lu mon passé avec du recul pour ne plus le dupliquer.
Mon fils et moi avons beaucoup de chemin à faire ensemble pour quitter l'atmosphère conflictuelle qui nous est familière.
Mais désormais, nous développons de grands moments de complicité, il sait me confier ses peines, je le prends dans mes bras et nous faisons de longs calins. Ceux que je préfère sont ceux qui le
mènent au pays du sommeil avec sérénité, les soirs ou il peine à s'endormir. Le plus beau cadeau est le partage des devoirs que je laissais à d'autres par peur de reproduire la violence que j'ai
connue. Il se concentre, il progresse, il aime mes dictées, mes questions rigolotes et moi j'adore...Je lui amménage des temps où je ne suis disponible que pour lui.
La naissance de la petite a été un véritable déclancheur pour moi, un déclic bénéfique.
Cependant, entre vexation et satisfaction, j'ai reçu "j'aime bien maman quand tu laisses ma soeur manger à la garderie, on est enfin tranquilles".
Comme quoi, tout est une question de point de vue, elle n'est pas si terrible maman alors...mais il semble que Bebée le soit à ses yeux!