Celui qui a
reçu avec plaisir et sans qu’on ait voulu l’en charger, des mains mêmes de son
supérieur, quelques fonctions et quelque charge à exercer; et que dans la suite
il lui arrive de faire quelque faute ou quelque faux pas dans l’exercice de
cette charge, c’est à lui-même, et non point à son supérieur, qu’il peut s’en
prendre, car les armes qu’il a reçues, c’est de son propre mouvement et par sa
propre volonté qu’il les a prises. Il devait les tourner contre l’ennemi, et
malheureusement il s’en est servi pour se percer le cœur. Mais si, au
contraire, c’est malgré lui, après avoir bien fait connaître sa faiblesse et
son incapacité à son supérieur, après l’avoir prié humblement et avec instance
de ne pas penser à lui, qu’il est obligé de recevoir cette charge et de se
dévouer à cet emploi; il doit avoir bon courage, car s’il vient à tomber, sa
chute ne sera pas mortelle. saint
Jean Climaque : L'Échelle sainte
«De la
bienheureuse et toujours louable obéissance»