Mes séances ciné...

Publié le 26 août 2009 par Anaïs Valente

Un peu de ciné à l'Eldorado, pas mal de DVD sur Dvdpost.  Un résumé de tout ça, ça vous botte ?  Commençons par le cinéma.

Quelque chose à te dire.  Quelque chose à te dire c'est avant tout une histoire d'amour, ou plutôt l'histoire d'amours.  D'une mère pour ses enfants, pour un homme, d'une fille pour un homme, d'un père pour ses enfants, d'un frère pour un frère.  De l'amour en pagaille, parfois mal offert, parfois mal montré, mais de l'amour.  Et puis c'est l'histoire d'un secret.  Un énorme secret qui va exploser un beau jour, comme une brosse baudruche, au visage de cette famille.  C'est une histoire un peu incroyable, passqu'elle manque un tantinet de crédibilité, faut pas pousser.  Mais c'est tellement bien joué, qu'on y croit, même si c'est pas crédible, je me répète. C'est une belle histoire, qui fait rire et pleurer.  Et c'est finalement ce qu'on demande au cinéma, non, d'avoir de jolies émotions ? Mathilde Seigner est comme d'habitude : parfaite.  Pascal Eblé aussi : divin. 

Pari gagné !

Home.  Home, le fameux Home.  Soi-disant gratuit mais pour lequel j'ai payé le prix plein dans le cinéma-escroc du quartier.  Mais je voulais le voir sur grand écran.  Verdict ?  Comme l'a dit Yann Arthus-Bertrand, "il est trop tard pour être pessimiste".  J'aime cette citation, par son côté extrapolation.  Pour ma part je l'interprète en "il est trop tard pour être pessimiste, il est temps d'agir".  Et en effet, il est fichtrement temps.  Le film donne froid dans le dos, tant l'alliance de la beauté des images et du choc des paroles saute en plein visage.  Comme disait Paris-Match, le poids des mots, le choc des photos.  Un film à voir et revoir, à montrer dans les écoles et partout partout partout.  Passque, même si j'ai pas de môme, j'aime pas ce qu'on fait à notre boule bleue, et sa vengeance sera terrible je crois.  Sur le site dédié au film, on peut s'engager pour une action citoyenne.  Je l'ai fait.  Je me suis engagée à récolter l'eau de pluie, elle me sert à arroser mes quelques plantes en pot.  Un petit geste, mais si chacun fait un petit geste, l'action globale pourra être bien plus grande qu'on imagine.  Amen.  Ce film mériterait un billet à lui seul, mais comme je suis lancée dans une billet sur "tout ce que j'ai vu ces derniers temps", je reste sur ma lancée.

Pour le cinéma, c'est tout, emploi du temps bien chargé et soleil à gogo obligent...

Mais question DVD, j'ai fait une razzia ces dernières semaines :

Versailles.  Dernier film (ou un des derniers, chais pas) de Guillaume Depardieu.  Le lancement m'avait tentée.  J'ai pourtant pas aimé cette histoire d'un SDF qui se retrouve, bien malgré lui, à devoir prendre en charge un gamin.  Pas aimé.  Du tout.  Noir, trop noir, à l'image de sa tête d'affiche.  Dérangeant, mais pas dans le bon sens du terme.  J'ai tout regardé, en me répétant sans cesse que vraiment, je n'aimais pas, mais quand je commence un film, j'ai tendance à tout regarder, sauf cas graves, espérant une amélioration.  Elle n'est pas venue.  Le gamin, et même Guillaume, jouent bien, mais l'histoire est vraiment trop... trop tout.

Un air de famille.  Loué sur les conseils d'une lectrice.  Enfin je pense.  Une famille se réunit chaque vendredi, mais cette fois, les protagonistes vont s'exprimer.  Un tableau familial dans lequel on peut aisément se retrouver, pas mal d'humour malgré la détresse de certains.  Un joli film, mais sans plus.  Je n'ai pas été passionnée, je pense même m'être endormie.

Un jour peut-être.  Un truc romantic-guimauve qui me tentait.  Malheureusement, deux fois de suite, mon lecteur DVD, que dis-je mes trois lecteurs (oui, je fais toujours dans la démesure en matière de matos) ont refusé de le lire.  J'ai abandonné...

Tu peux garder un secret.  J'ai failli aller le voir au cinéma, puis il a tellement rapidement disparu de l'affiche que j'ai pas eu le temps.  Bien m'en a pris.  Ce film, je l'ai pas aimé.  Etonnant, car j'aime bien Pierre Arditi en général, mais là, l'histoire est tellement mal jouée que ça frise vite le ridicule.  L'histoire aurait pu être sympa : une jeune employée, harcelée par les commères de la boîte, s'invente une relation avec le big boss, pour faire mousser lesdites commères.  Les conséquences sont... dramatico-comiques.  Le film ne l'est pas, dramatico-comique, je le trouve juste ridiculo-pathétique.

High School Musical.  Nan, je ne suis pas tombée sur la tête.  Un beau jour, je me suis levée, et j'ai eu envie de regarder ce film que les ados s'arrachent et sur lequel ils bavent comme des escargots de Bourgogne.  J'ai donc loué l'épisode 1, histoire de rattraper mon méga retard.  Bon, clair, j'ai largement passé l'âge de ce genre de film, même si je suis adepte des séries télé pour ado.  J'ai cependant réalisé que j'accrochais moins qu'il y a quelques années.  Ça doit être ça, vieillir...  Mais bon, je n'ai pas boudé totalement mon plaisir, je me suis replongée dans mon âme d'ado, et j'ai profité des quelques musiques et de cette histoire formatée mais mignonne.  Ensuite, d'ailleurs, j'ai immédiatement regardé l'épisode 2 sur internet... pour le 3, je ne l'ai pas trouvé, faudra le louer...

A la rencontre de Forrester, ou l'histoire d'un ado d'un quartier défavorisé qui rencontre un écrivain célèbre vivant reclus chez lui.  Ce dernier va lui apprendre le B.A.-BA de l'écriture et lui transmettre sa passion.  Magnifique film, même si l'histoire est prévisible.  Dans le genre "Cercle des poètes disparus".  Vraiment touchant.

Home.  Nan, je radote pas.  Je parle de l'autre Home.  L'autre film.  Sans doute passé plus inaperçu, et c'est bien dommage, car ce film est génial.  Hors des sentiers battus.  Avec Isabelle Huppert, que j'avoue ne pas trop aimer, enfin ce sont plutôt ses films que j'aime pas.  Mais quel talent.  Ou plutôt quels talents.  L'histoire ?  Une famille vit au bord d'une autoroute désaffectée... mais plus pour longtemps.  Arrivent les camions, les ouvriers... puis les voitures, et l'enfer.  Un très beau film, et les bonus sont passionnants, on y apprend les secrets du tournage.  A voir.

Caramel.  La critique a encensé ce film.  Le public l'a adoré.  Etonnamment, il ne m'a pas touchée.  Pourtant les histoires sont émouvantes, les femmes y sont belles, toutes, à leur manière, extérieurement, intérieurement, ou les deux.  Les actrices sont fabuleuses.  Et plus j'y repense, plus je me dis que je devais être dans un mauvais jour, car il me semble étrange de ne pas avoir aimé...

Il y a longtemps que je t'aime.  Superbe film à voir impérativement.  Kristin Scott-Thomas et Elsa Zylberstein y sont tout bonnement fabuleuses.  Kristin y joue Juliette, qui sort de prison pour avoir assassiné son enfant.  Nous n'en saurons pas plus.  Recueillie par sa soeur, Léa, qu'elle n'a plus vue depuis l'événement dramatique, elle va tenter de se reconstruire.  Ni mélodramatique ni lent, ce film est poignant et captivant.  Petit à petit, le voile se lève sur le mystère de cet assassinat... Préparez juste vos mouchoirs.  A voir.

L'empreinte de l'ange.  Encore un film magnifique de femmes, avec Sandrine Bonnaire, que j'adore, et Catherine Frot que j'adore aussi.  Elsa, jouée par Catherine Frot, a perdu son enfant dans des circonstances dramatiques.  Plusieurs années plus tard, elle croit reconnaître ledit enfant dans une fillette présente lors d'un goûter d'anniversaire.  L'obsession devient envahissante et Elsa ne pense plus qu'à ça : cette enfant est sa fille.  De la normalité à la folie, les actrices nous plongent dans une belle réflexion.  Ici aussi, un film qui ne semble pas lent, à aucun moment.  Ici aussi, un voile qui se lève tout tout doucement.  A voir.

J'ouvre une parenthèse.  Pour la petite histoire, j'ai aussi vu récemment Les soeurs fâchées, à la TV, avec Catherine Frot et Isabelle Huppert, magnifiques toutes deux (ça me réconcilie avec Isabelle Huppert dis donc).  Et j'en profite pour présenter mes plates excuses à Mostek, à qui j'ai tenté de transmettre ma passion pour Il y a longtemps que je t'aime et L'empreinte de l'ange, mais en mélangeant tout tout tout : titres, actrices et histoires.  Mea culpa Mostek, mais comme dit, ces deux films sont à voir.  Et le troisième aussi, tant qu'à faire.  Fin de la parenthèse.

Taken.  Là, on change totalement de registre.  Taken c'est du thriller.  Du bon thriller.  Avec Liam Neeson.  Le pitch : " Que peut-on imaginer de pire pour un père que d'assister impuissant à l'enlèvement de sa fille via un téléphone portable ? C'est le cauchemar vécu par Bryan, ancien agent des services secrets américains, qui n'a que quelques heures pour arracher Kim des mains d'un redoutable gang spécialisé dans la traite des femmes. Premier problème à résoudre : il est à Los Angeles, elle vient de se faire enlever à Paris."  Mon grand regret : cette avalanche de scènes violentes au possible, qui n'apportent absolument rien à l'intrigue et dont on aurait pu se passer.  Pourquoi tenter de retrouver sa fille en tuant un tas de bonshommes, méchants les bonshommes, ok, mais tout de même.  Malgré ce bémol, le film m'a plu.

Eldorado.  Un road movie à la belch' une fois, et avec l'accent une fois.  J'ai pas trop aimé, surtout la fin qui n'en est pas une.  J'aime pas les films sans fin, qui se termine à un moment où on ne s'y attend pas.  Paf.  J'ai trouvé le film lent et soporifique, d'ailleurs je me suis endormie et j'ai dû le regarder en plusieurs fois.  Nan, rien à faire.

Et chez moi, un DVD acheté pour toujours :

Ecrire pour exister.  Encore un genre "Cercle des poètes disparus".  Mais finalement, pourquoi pas ?  Et ici, l'histoire est vraie : une prof optimiste, catapultée dans une école "difficile", où les gangs s'affrontent et se tuent, décide que ces gosses ont aussi leur chance.  Petit à petit, via l'écriture et le dialogue, elle va les aider à se rapprocher et à comprendre que, finalement, ils partagent les mêmes souffrances et espoirs.  Une histoire vraie donc, avec une foule de détails passionnants dans les bonus.  J'ai adoré. Le film.  Et les bonus.  Voir Hillary Swank danser avec les jeunes acteurs, que du bonheur.  Et puis découvrir les coulisses de cette histoire, c'est captivant.  Ici aussi, pensez aux mouchoirs.  A voir.