Magazine Humeur

La Part de Dieu, l’oeuvre du Diable

Publié le 26 août 2009 par Mademoizelled

Donzelle Prod n’a pas cartonné (pas encore!). Mademoiz’Elle est seulement partie en vacances (enfin!!!). Et je suis même revenue (déjà???). C’était pas gagné…

Et ce, grâce aux efforts réunis du grand méchant Boss et de la SNCF… en bref et en résumé, avec la grandeur d’âme qui le caractérise, le tortionnaire Boss, m’informe le mardi matin que dans sa grande bonté, et aux termes d’efforts surhumains, il est arrivé à avancer mes vacances: dès Vendredi soir, à moi la Dolce Vita. Ce sera mieux qu’une semaine en Septembre! Ou pas. Parce que la traduction donne plutôt: vous êtes actuellement payée à ne rien faire ou presque, mais le planning de Septembre s’annonce chargé.  Et si vous aviez envisagé une location, démerdez vous pour annuler, permuter, ou sous-louer – les options ne manquent quand même pas?!!

 

La Part de Dieu, l’oeuvre du Diable

Réserver un billet de train le mardi pour le samedi, en Août, ça relève quand même de l’exploit. Surtout quand le Samedi en question est  le 15 Août.  Au (petit) matin du samedi en question,  je poirotais sur le quai, avec en main un billet, le billet - petit rectangle cartonné, véritable concentré de sueurs froides…

 Non, mademoiz’elle, le site n’est pas HS… Ah, tiens, si ça bug, en effet… Attendez un peu et retentez plus tard… Ah, ça fait 3 jours que vous retentez… C’est parce que tout le monde essaie de réserver… Bon, je vais prendre votre réservation… Lyon… a destination de Nice… C’est pour?… DEMAIN?!! M’enfin… Vous vous y prenez tard, là! Ben oui, mais en Août, le 15 Août en plus!!! Ben oui, le site y bug… Mais y’a des guichets… Vous travaillez, vous travaillez… Bon, j’en ai un là… Un peu tôt. TRES tôt. Après, plus tard, ce sera tout complet. Bon… Ahhhhhhh, dééééésolé… v’voyez, votre billet a déjà été vendu, faut recommencer… voilà… ah, seulement je doit vous prévenir, c’est plus le même tarif… y’a… 50€ de différence. Vous prenez? Vous êtes pas obligée. Hmmm? Ah non, y’a pas d’autre place de disponible. Ah, ben oui, vu comme ça, alors, vous êtes obligée…. Bon, on peut toujours faire une nouvelle recherche. Comment, je viens de vous dire le contraire? Ben oui, mais non. Si on annule cette réservation… ou alors, non, on s’assure que vous avez un autre billet, après on annule, et on vous rembourse… Ah, si, vous payez les deux, après on vous en rembourse un… Ah, ben si votre Carte Bleue sature et que la transaction est refusée… Je sais pas… Ah, oui, vous pouvez décaler votre départ… Non, pas Dimanche. Pas Lundi. Mardi? Bennnnnn… Le mieux, ce serait de partir Mercredi prochain. Ah, ben oui, si vous rentrez le Samedi suivant, ça va faire un peu court, comme vacances…

Autant dire que ce matin-là, je me disais que la Part-Dieu portait bien son nom… Parce qu’à part une intervention divine, je ne vois toujours pas par quel miracle j’ai finalement obtenu le précieux sésame… et marqué des mots magiques place assise garantie, en plus!  Voici qu’entre en gare le TGV du bonheur: direction la voiture 5, place 14. C’est marrant, cet espace à l’entrée du wagon… On jurerait qu’autrefois, il y a eu des sièges, qu’on aurait enlevé très proprement, pour faire plus design. Bizarre, bizarre. Mais je ne suis pas spécialement passionnée par l’aménagement intérieur des TGV, alors… Croissant, bouteille d’eau, bouquin… Et on est parti! 

Je ne sais pas si ça tient aux humeurs de mon horloge biologique, mais les pioupious qui chahutent et gazouillent de me gênent pas vraiment. Même quand le plus jeune se met à brailler franchement. C’est plus la demoiz’Elle qui arpente les wagons depuis qu’on est parti, qui me tape sur le système. D’autant qu’une grand-mère, adorable au demeurant, se promène aussi… mais dans le sens inverse. Et comme elles se croisent au niveau de mon siège, en m ’envoyant coup de coude dans la tête sur coup de pied dans la cheville, ça va pas le faire. Au prochain passage, je tente un croche-patte. Je sais. C’est sournois et mesquin.

Mais point de nouveau passage. Car voilà la demoiz’Elle et Mère Grand qui tombent sur un jeune homme assoupi, en aboyant qu’il est assit à leur place. Une place et trois fessiers, sans avoir fait Maths Sup’, il y a fatalement un problème dans l’énoncé.  Heureusement (ou pas), Mr Poinçonette vient mettre de l’ordre dans tout ça: “Vos-billets-s’il-vous-plaît!”  Chacun déballe donc son billet (portant tous 3 le fameux place assise garantie). Place 16, voiture 5 pour le jeune homme.  Ce sont donc ces dames qui sont en tort.

Voyons, mesdames, un peu de calme… vous vous êtes donc trompées de voiture, ici nous sommes voiture 5, et vous devriez être… voiture 5 et voiture… 5. Bon. Alors… NON, mesdames, ce n’est pas la faute de la SNCF, ce sont les places que vous avez mal lues, sans doute. Place 11 et… place 11. Bon. Alors… NON, mesdames, il n’y a pas de problème. Une mauvaise impression, c’est tout… regardez, là, c’est pas bien clair. Là, ça pourrait être un 2, non? Si, ça pourrait être un 2. D’ailleurs, c’est un 2. Par ici et…”

Oups? Oui, parce qu’à la place des sièges 11 et 12, il y avait le bel espace ouvert, que je trouvais très design. Nous sommes entre gens civilisés (non, mais le coup du croche-patte, je l’aurais pas tenté…je crois). Donc on a réussi à faire tourner, et à caser tout le monde à l’amiable.

Il n’empêche que je me suis empressée de rejoindre le groupe Facebook du moment: FUCK LA SNCF  (je profite de l’occasion pour citer, en vrac, le vrai site,  et les groupes Facebook FUCK LA CRISE, et  What a fuckin’ status, qui répertorie les meilleurs status, donc – si vous ne participez pas, vous pouvez toujours voter et/ou découvrir quelques perles!).


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