Un couteau dans le dos.

Publié le 26 août 2009 par Elisabeth Robert

Un tout petit, un que l’on ne distingue pas… un qui ne laisse pas de trace apparente.

Un sourire, un élan de gentillesse. Quelle sincérité touchante dans cet élan du cœur… On se croit fort de gentillesse, de nos liens. On est respectueux alors les autres aussi… Logique classique.

Mais le couteau grandit, on sent une gène. Un truc indicible qui devient imposant.

On se retourne : personne ?

Mince alors mais j’ai pourtant bien senti un coup ?

Non ? J’ai dû me tromper, pardon, désolé.

Mais pourtant je vous promets ça fait mal !

 Un ami ne vous veut que du bien… toujours !

Trahison ? De quoi on parle là ?

Je suis riche de mes amis, de leurs épaules. Lui, comme les autres il sera toujours là pour moi ! Enfin si ça entre dans son planning !

Un courrier, quel courrier ? Pardon madame vous me parlez de mise en demeure? Je ne comprends il y a 5 minutes encore j’étais avec lui et… Il vous a dit ça ? Non impossible c’est un pote, enfin un copain, un voisin peut-être, une connaissance du moins…

Je crois que je vais aller voir mon Docteur, ce n’est pas normal cette douleur lancinante.

Chaque jour on se croise, on se fait la bise, chaque jour on pense à un ami, à nos souvenirs communs… Et chaque jour on pleure sur une faille, sur une absence.

L’ami de 20 ans qui vous raye de sa vie parce qu’il ne peut décemment pas vous rendre ce que vous lui apportez, parce que chacun a ses priorités. Le voisin qui vous sourit mais tire avec des balles en caoutchouc sur votre chat dès que vous ne le voyez pas. Le Patron qui vous félicite et se cite lui-même comme l’instigateur du projet auquel vous vous avez consacré nuit et jour.

Le monde est hypocrite soit… La mauvaise foi règne soit. Les gentils sont des niais soit.

Quel est le costume idéal dans ce monde où chacun regarde son chemin et écarte les opportuns ?

Je veux quand même tendre la main, je dois me prendre un couteau dans le dos pour ça ?