Nous voilà déjà fin août et les vacances vont bientôt se terminer pour tout le monde. Comme d’habitude nous ne sommes pas partis. C’est compliqué d’abandonner une ferme d’élevage Même si les gros travaux peuvent être mis entre parenthèses, il faut bien visiter chaque jour les animaux,intervenir si besoin,abreuver certains lots,traire les chèvres matin et soir, s’occuper de la basse-cour ou arroser le potager. Ces seules activités qui prennent pourtant peu de temps dans la journée sont incontournables et obligent à être présent. Et ce n’est pas évident de trouver un remplaçant connaisseur en bovins, capable de traire les chèvres, conditionner le lait et être présent à la tombée de la nuit pour enfermer les volailles. En outre il ne faut pas oublier qu’un remplacement à un coût.
Pourtant ce mois d’août a été pour moi synonyme de congé. Cette fois j’ai vraiment ressenti la diminution de la charge de travail.
Bien sûr, il a fallu faire les moissons, triticale, orge, avoine, stocker la paille, le grain. Cette année la récolte a été plutôt bonne. J’ai pu déchaumer aussitôt car la pluie est arrivée à point nommé, pour attendrir le terrain en surface. J’ai enfin pu faire abattre un arbre mort, un gros chêne au tronc d’ 1,20 m de diamètre. Faire du bois à cette saison n’est pas habituel pour moi, c’est plutôt un travail hivernal. Mais le chêne était situé près de l’Arroux; Attendre l’hiver aurait été risqué; à cette saison le mauvais temps peut arrêter les travaux de débitage et une crue subite peut emporter les stères.
La semaine dernière j’ai fait une deuxième coupe d’herbe, le regain, sur environ 2,5 ha. La canicule m’ a bien facilité le travail et j’ai fait du fourrage de très bonne qualité.
Malgré tout le mois d’août a été bien calme. Les enfants et petits-enfants sont venus à tour de rôle retrouver la vie à la ferme. Cette année j’ai pu passer du temps avec eux. J’ai remis le vieux four à pain en chauffe pour cuire du pain et des repas appréciés. On a pu faire quelques promenades,quelques sorties comme à la journée « ferme gourmande» chez 2 jeunes éleveurs de chèvres dans le massif d’Uchon. Enfin j’ai même pris le temps de ne rien faire du tout.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin . Il va bien falloir reprendre le collier ,les travaux d’automne se présentent déjà. Je ne sais pas si le temps automnal se manifestera plus tôt, mais hier matin les fils étaient couverts d’hirondelles en migration vers le sud et celles qui ont passé printemps et été à Vernois ont pris le « train en marche» et ont déserté les bâtiments et le ciel pourtant encore bien bleu. Je trouve ce départ le 26 août bien hâtif. Certains y verront sûrement un présage.
A Bientôt