Collages et racolage

Publié le 27 août 2009 par Sebika
« UNE SEMAINE DE BONTÉ »  

Extrait du livre 5, samedi. La clé des chants 1. Crédits liés à limage.

Je ne pouvais pas décemment rater cela ! Des semaines que j’en parlais autour de moi… et que je trépignais d’envie.
L’affaire est ainsi bel et bien réglée.
C’est arrivé aujourd’hui. Je me suis rendue au Musée d’Orsay pour admirer les collages de Max Ernst ! (Je ne sais pas pourquoi je m’entête à continuer à mettre des liens… puisque personne ne clique dessus. Mais sait-on jamais, si ça peut servir à quelqu’un !)

L’œuvre s’intitule Une semaine de bonté ou les sept éléments capitaux. Il s’agit d’un roman-collage réalisé par Max Ernst en 1933, puis publié un an plus tard. Ce troisième roman-collage de l’artiste se divise en cinq volumes, comprenant 184 planches.

Cinq volumes, sept péchés capitaux. Vous me direz que le compte n’est pas bon. En effet. Surtout que ces volumes regroupent sept séries, suivant les jours de la semaine.
Comment ? Nous n’y sommes toujours pas ? Le fait est que comme souvent, cette oeuvre n’a pas rencontré, lors de sa parution, le succès escompté. Les quatre premiers volumes respectent ainsi la progression : dimanche = violet = la boue = « le lion de Belfort » ; lundi = vert = l’eau ; mardi = rouge = le feu = « La cour du dragon » ; mercredi = bleu = le sang = Œdipe. Puis les trois derniers volumes ont été regroupés en un seul, sous le signe de la couleur jaune. Regroupant jeudi, vendredi et samedi (le noir, la vue et l’inconnu / « le coq », « L’intérieur de la vue » et « l’envie »), ce dernier volume achève ces histoires sans paroles.

Je suis littéralement tombée sous le charme de ces collages. Je les ai toujours adorés (les collages, en général). Ils ont quelque chose de magique. Une espièglerie qui m’amuse et me fascine à la fois.

Comme le rappelle le Musée d’Orsay, cette Semaine de bonté figure parmi les œuvres les plus remarquables du Surréalisme. Et ce n’est pas surprenant. L’artiste joue avec les estampes avec une telle dextérité que certains montages tiennent du génie.

Big Brother is watching you !

J’ai ainsi passé un temps précieux à étudier chaque image… pour tenter de déceler le « faux » du « vrai »… et j’ai donc beaucoup apprécié l’initiative du commissariat d’exposition de proposer différentes éditions des estampes avant/après. Un vrai régal !

De ces séries, j’ai particulièrement apprécié celle d’Œdipe. J’ai beau avoir une peur bleue des oiseaux, les montages posant des têtes d’oiseaux sur les corps d’homme me plongent en complète frénésie. (Et ce n’est pas pour rien que j’apprécie également beaucoup Bilal. Mais une fois de plus, ce n’est pas notre affaire en ce jour.)

Complet ravissement des sens, pour résumer.

Je n’ai pas pu visiter cette exposition avant ce jour… et il vous reste jusqu’au 13 septembre pour vous ruer au Musée d’Orsay pour la voir.

Et si cela ne vous plaît pas… vous pourrez toujours aller contempler la Salle des fêtes du Palais d’Orsay… C’est… absolument… renversant.

[En savoir plus : A très bientôt !

Collage tiré de Une semaine de bonté. La cour du dragon 4.

Rappel :
Et puisqu’on en est aux confidences… Je vous informe que jusqu’à présent vous avez offert à cet espace 496 commentaires… Je décide donc d’offrir la possibilité d’écrire quelques lignes en ces lieux à celui qui sera le 500ème commentateur !