Depuis son "évaporation" aux Etats-Unis en décembre 1981, il se faisait appeler Michael. Mais pour moi il était resté Micha, l'ami polonais de papa qui nous rendait souvent visite depuis la Suisse où il s'était d'abord réfugié dans les années cinquante. Les deux amis s'étaient connus à vingt ans dans des circonstances tragiques (les camps de travail à Berlin entre 1943 et 1945), perdus de vue dans les années 80 lorsque Micha ne pouvant supporter le destin de son pays natal, s'était évaporé aux Etats-Unis, puis retrouvés il y a quelques années seulement grâce à internet (et surtout à mon beau-frère qui avait étudié au MIT où Micha avait attteri à soixante ans passés !) .
En souvenir de Micha - Michael Lawina, 1916-2009 -, je retranscris le texte de sa lettre à mon père, dans la suite de cette note, avec sa syntaxe personnelle et ses fautes d'origine.