Des jours sans

Publié le 29 août 2009 par Didier T.

Photo : Richard Billingham
Il n’empêche : trouver quelque chose à dire, ce n’est pas facile.
Alors voilà, ce soir, je vais vous dire que je n’ai rien à dire.
Je vais aussi vous dire que j’ai mal aux genoux et que j’ai une douleur à l’épaule gauche.
Il faudrait que je range ici, que je sorte l’aspirateur, mais je n’ai pas envie. 
Je ne lis plus, je ne vais plus au cinéma, je n’écoute plus de musique ou alors des trucs de vieilles chanteuses complètement has-been, je rêve de diverses paires de bottes comme d’habitude. Pourtant comme je me dirige vers des contrées subtropicales, je pourrais lorgner sur les maillots de bain.
Je me fiche comme jamais de toute chose politique. J’ai la tête ailleurs. Je garde quand même parfois quelques coups de colère contre les attaques systématiques faîtes aux femmes en France. Juger « discriminatoire » les deux années de droits à la retraite acquises par les femmes pour maternité et ainsi songer à en supprimer la moitié, quelle blague ! Les boulots à mi-temps chez Carrefour, c’est pour qui ? Le ménage à 5 heures du mat ou à 23h45 dans les bureaux de la Défense c’est pour qui ? Les moins que smicardes, c’est qui ? Les 95 % des violences conjugales sont faites à l’encontre de qui ? etc etc etc Avec la discrimination actuelle, les femmes gagnent à la retraite environ 70% du traitement des hommes, sans cette discrimination, cela tombe à environ 60%. C’est sans doute ça le progrès.
Je suis toujours, et ça continue, passée pour une folle en disant que les droits des femmes reculaient en France. Pourtant je vois chaque jour un peu plus le spectre de la bonne mère au foyer redevenir la norme sociale par défaut. On ne comptera que sur le travail des hommes puisque celui de la femme ne compte pas. Quelle bande de cons (et de quelques connes) ! DESESPERANT, absolument.
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