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Le truc matraqué

Publié le 31 août 2009 par Vinsh
Le truc matraqué
Il y a un truc auquel il est impossible d'échapper, en ce moment, dans la lignée de tous les tubes pseudo dance R'n'B qui, de manière subtile (quoique très légèrement trop diffusée pour être vraiment neutre) (on sent le parti pris éditorial de quelqu'un, à la programmation, à un moment ou à un autre, c'est pas possible autrement), envahissent les ondes, les chaînes musicales et les établissements de nuit où, fort heureusement, on peut aussi descendre une vodka pour oublier / nourrir l'espoir de devenir un peu plus sourd.
J'appelle ordinairement cela "le truc matraqué".
Le truc qui semble assez innocent, au début. On se dit que ça a une chance de trouver son public grâce à une mélodie vaguement accrocheuse et à des nanas qui se trémoussent en bikini sur fond blanc à côté d'une voiture tunée (comme cela arrive si souvent dans la vraie vie, d'ailleurs). Mais bon, on se dit aussi que ce sera un succès raisonnable, genre un vague passage dans le top 10 des diffusions radio sans plus, avant de disparaître gentiment au détour d'un deuxième sinegueule que plus personne n'achète ni n'écoute (généralement, ça se passe comme ça). Parce qu'il faut quand même se rendre à l'évidence : c'est de la dance de merde, qui reprend la même boîte à rythme entendue 9568 fois depuis 1992 sur fond d'une mélodie plus ou moins pompée sur un truc qui existait déjà.
Là réside toute la fourberie de ce sinegueule : car bizarrement, cela a beau être mauvais comme un sinegueule de Véronika Loubry, la mayonnaise prend, les radios décident de le diffuser huit fois par jour, les gens qui achètent encore des sinegueules adoptent la ritournelle.
Ce qui nous donne des succès incompréhensibles comme ceux de K-Maro, Tribal King, Tragédie, Crazy Frog, Las Ketchup, bref que des trucs dont on s'accorde à dire que ça n'aurait jamais du se vendre autant, et qu'on a fini par détester, si ce n'est dès le début, au moins au bout du deuxième mois de matraquage médiatique intense.
Ce qui m'amène à la question : pourquoi ces titres-là ? Ni bons, ni particulièrement bien produits (clips assez cheap, esthétique beaufisante, paroles tellement abruties que je serais prêt à détester encore plus qu'une chanson de Pep's)... Seraient-ce des succès "second degré" ?... A qui la faute, au final : aux diffuseurs, ou au public ?
Tant de mystère me laisse pantois, surtout face à la régularité du phénomène, pourtant pas systématique (tous les n°1 du top sinegueule ne sont pas des titres de R'n'B) (on n'est pas encore aux Etats-Unis).
Et donc, en ce moment, le titre honni auquel on ne peut échapper et qui fait probablement les beaux soirs des Macumba de province où je n'ai malheureusement pas eu le loisir de prendre des vacances cet été, c'est ça :

Et là je dis : STOOOOOOOOOOOOP !!! PITIE !!! ARRÊTEZ DE DIFFUSER CE TRUC !! J'EN PEUX PLUUUUUUS (Père Dodu) !!! NEXT !
...
Mais bon, au moins, il vendra pas trop d'albums, vu le titre...

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