Magazine Journal intime

Le bonheur du jaaaaaaaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH

Publié le 01 septembre 2009 par Anaïs Valente

En ce dimanche gorgé de soleil comme une orange sanguine, je décide de m'offrir un petit déjeuner pantagruélique.

Je me rends donc, à l'heure où l'astre tant attendu dort encore, à la boulangerie, pour acquérir deux croissants bio tout chauds.  Note pour la prochaine fois : se contenter de croissants pas bio pleins de pesticides, car 1,10 eur le croissant, c'est trop, vraiment trop.  Du vol !

Je repasse ensuite par le supermarché ouvert le dimanche (alléluia), pour m'acheter du jus de clémentine avec pulpe (très important la pulpe), de la confiote fraise-rhubarbe et des yaourts à la fraise.

Une fois parée pour ce petit-déj-bonheur, je rentre chez moi et je décide, bien sûr, de petit-déjeuner au soleil.

Tout en chantonnant "le soleil vient de se lever, encore une belle journée, il va bientôt arriver, l'ami Ricoré... il vient toujours au bon moment, avec ses pains et ses croissants, l'ami du petit-déjeuner, l'ami Ricoré... toute la famille est réunie, patataaaa patatiiii...", je fais maints allers-retours de l'intérieur vers l'extérieur pour sortir : set de table, assiette, couverts, bol plein de chocolat glacé, verre plein de jus sucré, confiture, croissants et enfin yaourt, sans oublier un peu de lecture et un coussin moelleux.

J'installe le tout sur ma petite table, j'ouvre le parasol, j'installe le coussin, sur lequel je pose mon postérieur.  Et je bénis le ciel pour ce moment de bonheur intense.  J'ouvre mon premier croissant, je le tartine de confiture et je me relèche les doigts.  Je bois une gorgée de jus, une gorgée de chocolat, et je mords dans mon croissant bio à prix de caviar.

Le bonheur.

De courte durée.

Car apparaît alors un zébré.  Le pire des zébrés.  Pas l'abeille rieuse, pas la libellule joyeuse.  La guêpe tueuse.  Et amatrice de confiture.  Elle se met à tourner en boucle autour de mon pot, tandis que je m'éloigne de mon fantastique petit déjeuner, déjà en sueur tellement j'angoisse.

Je tente diverses approches, munie d'une tapette, en vain.  La peur me tenaille l'estomac, rien à faire. 

Je la vois.  Elle s'est posée sur le bocal de confiture, fermé, à l'intersection entre le bocal et le couvercle, là où de la confiture sèche habituellement.  Elle se régale.  Je pourrais sans doute la laisser petit-déjeuner et faire de même, mais je ne parviens pas à m'y résoudre.

Alors je refais des allers-retours, l'oeil aux aguets, scrutant l'animal en permanence, et je rapporte dans le salon yaourt, couverts, assiette sur laquelle trône mon croissant à peine entamé, verre de jus et bol de chocolat.  Seul le pot de confiture subsiste, toujours squatté par le zébré.  Il lui faudra dix minutes pour quitter les lieux et me permettre de récupérer mon bien.

Je rentre ensuite dans le salon, me vautrer sur mon canapé pour déjeuner devant une série télé enregistrée la veille.  Il fait sombre dans mon salon.  Il fait frisquet dans mon salon, comparativement à la terrasse ensoleillée. 

Et pour couronner le tout, il fait zébré dans mon salon, car la sadique guêpe, à moins qu'il ne s'agisse d'une de ses congénères, attirée par la confiture qui trône désormais sur la table basse, ou par j'ignore quelle autre odeur, s'est précipitée à l'intérieur... pour continuer son petit-déj en ma compagnie.

Vivement le gel, je vous le dis !  J'en peux plus des bestiaux, araignées tueuses, araignées de cauchemar, guêpes harcelante.  JE VEUX LA PAIX.



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