Vacances de pas ouf' (I) !

Rentrée.
Rentrée OK, mais de quelles vacances ? Pas de plage, de lieu exotique, ou de location de gite. Non, rien de spécial cette année, l'été fut sobre.
Il y eut pour commencer un petit peu de vac's-glande chez mes bop dans le Sud West, puis des vac's seuls sans les enfants à la maison à bricoler tranquillement sans contraintes d'horaires, sans des interruptions à la "Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaan"(et ça c des vacances !!!!!), puis à 4 à la maison à enchainer les piques-niques à 4 vélos dans la forêt de Rambouillet (car enfin Scarlett maitrise ses deux roues comme une grande). Quel plaisir de retrouver son VTT après quasi 10 ans de poussière et de pouvoir pédaler au vert avec toute la p'tite famille... Mais vivement que Scarlett soit VTTable, père No' tu as du taf !
Les enfants ont aussi fait leur premier voyage en avion touts seuls, enfin tout les deux ensemble mais en tant qu'enfants "non accompagnés" comme ils disent chez Air France. Hé bin ça s'est passé comme une lettre à la poste, ils ont adoré, n'ont pas stressé. Sauf, sauf, que moi bien sûr, j'ai passé 1h30 en apnée, à stresser, à flipper, à regretter, à culpabiliser... Et j'ai finalement trouvé de l'oxygène dans la librairie du 2F que j'ai un peu dévalisé en attendant que la dame de Air France m'aprenne la bonne nouvelle : l'avion a atterri sans se cracher...
J'ai aussi revu ma copine française à New York le temps d'un mini golf dans le South West. Vite on continue des conversations mi entamées sur les blogs, pas la peine de faire la récap' depuis notre dernière rencontre, on suit bien nos deux vies malgré la distance. Et pendant ce temps là, nos deux grands potisaient autour d'un bon ballon de foot. Une pincée de retrouvailles, si nécessaire après tout nos échanges virtuels !
Et puis il y a eu ce voyage de ouf en Inde de 10 jours, tandis que les enfants s'éclataient avec mes parents à la cambrousse. Puis retrouvailles familiales dans le South West, contraste hallucinant entre l'Inde, les foies gras et l'enchainement avec zeu weddinjeu de la belle soeur.
Ma vie est ponctuée de contrastes hallucinants, déroutants, qui me détruisent un peu si je réfléchis trop. Je le dis souvent, c'est difficile de vivre entre ces deux pays aussi différents et complèxes, d'avoir cette double identité nationalité (sans compter la troisième, celle de la virtualité !). Difficile aussi de côtoyer la pauvreté, la maltraitance, les regards de ces enfants qui attendent et espèrent , la misère, et le confort et les facilités de la France, particulièrement la superficialité de nos vies d'ici. Difficile aussi de quitter l'Inde alors qu'on s'y sent si sent presque plus chez soi, qu'on rêve d'expatriation aux 4 coins de la planète.
Difficile aussi de voyager seule. Ce n'est pas la solitude qui m'ennuie, non j'ai mes MP3, mes bouquins. Mais il y a ces pensées qui s'évadent, qui prennent le temps d'aller à l'essentiel, de réfléchir aux fondamentaux, de remuer les tripes, chose dont on a rarement le temps dans nos vies quotidiennes, sauf peut être chez un psy lorsqu'on prend le temps de se poser. Oui, lorsque je voyage seule, je dois aussi faire face avec mes voyages intérieurs personnels. Je prends du recul sur notre vie, on juge, et trie sur le volet mes connaissances : ceux auquel je tiens vraiment et les autres. Et puis soudain mes pensées font de la spéléo.... Et un grosse envie de pleurer à chaudes larmes m'envahit lors d'un décollage sur la Jet parce qu'un souvenir douloureux de l'enfance refait surface sans prévenir.... Cela fait du bien malgré tout, et non, je ne reproduirai pas avec mes enfants
Mais pour rien au monde je ne changerais de vie, quoique, avec un salaire en plus, je ne me plaindrais pas !!!!
Conclusion de cet été, pas eu le temps de m'ennuyer, et malgré les destinations assez banales, je sors de ces vacances absolument dépaysée et ravie, prête à affronter les monotonies et superficialités de mon quotidien.
(à suivre...)