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L'aveu

Publié le 01 septembre 2009 par Fleurdusoleil

Madame,

Je vous ai découvert l’autre soir, alors que j’ étais entré chez vous par effraction. Vous étiez assise devant le miroir de votre chambre. Et comme une chatte qui se lustre le poil,  vous passiez et repassiez une brosse dans vos cheveux d’ or. Quelle délicatesse, Madame, vous mettiez dans ce geste quotidien ! Je ne pus que vous contemplez secrètement dans votre intimité.

Et c’est avec la complicité de votre  miroir que je me suis imprégné de votre beauté.

Car, Madame, il faut que je vous dise que depuis ce jour mes nuits sont hantées par votre personne.

Je revois dans vos yeux, petites noisettes pétillant de mille étoiles, la lueur de la bougie qui, dans le mouvement de sa flamme offre toutes les couleurs de votre peau halée. Je ne peux me défaire de la passion qui dessine vos lèvres, petites et sensuelles, telle une friandise au goût que l’on imagine sucré. 
Et vos mains ! Oh Madame, vos mains, si fines et si gracieuses, ont éveillé en moi le plaisir du toucher et  je n’ose vous dire la souffrance qui me tenaille encore à ce jour, de ne pouvoir y succomber. 
Et je sais que sans y paraitre vous avez senti ma présence dans votre sillage, mais comme une reine vous êtes restée de marbre et vous n’ avez pas dénié vous retourner. Quelle dignité Madame !

Venu vous délester de vos biens, je fus bien eu, car c’ est vous Madame qui m’ avez dépossédé.

Encore empli de toutes ces émotions j’ ai quitté, à regret il me faut l’avouer, discrètement vos appartements, mais ce soir-là et pour toujours je vous ai laissé mon coeur.
   
Au revoir, Madame, et j’ espère un jour  apercevoir votre reflet de le miroir…..

miroir


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