Dans une belle planche, Pierre-Yves Beaurepaire montre comment la Franc-maçonnerie de l’Europe des XVII et XVIIIe siècles aura participé – jusqu’à un certain point seulement – d’une certaine modernité, en faisant de ses Loges des espaces « laboratoires » de l’œcuménisme et du cosmopolitisme, en injectant de l’universel dans des temps où les dissensions demeuraient fortes entre les confessions – des circonstances qui auront tôt fait de ruiner les premiers espoirs nourris dans une solidarité maçonnique supra-confessionnelle, qui ne viendra que plus tard.
Né en 1968, agrégé et docteur en histoire, Pierre-Yves Beaurepaire a enseigné à l’université d’Artois de 1993 à 2000 puis à l’université d’Orléans. Après avoir soutenu à l’université de Paris IV-Sorbonne une habilitation à diriger des recherches sur le thème Sociabilité, Franc-maçonnerie et réseaux relationnels. Contributions pour une histoire sociale et culturelle de l’espace européen des Lumières, il est depuis 2003 professeur d’histoire moderne à l’université de Nice Sophia-Antipolis. Au sein du Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine (EA 1193 université de Nice) et du SHADYC, il consacre ses recherches à l’histoire de la Franc-maçonnerie, de la communication et de la sociabilité en Europe. Avec Dominique Taurisson, il édite en ligne le journal du diplomate Marie-Daniel Bourrée de Corberon.
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