degré IV, LXV (58b)
Publié le 02 septembre 2009 par Moinillon
En effet, j’ai
vu des moines qui, après s’être entièrement et généreusement livrés à l’esprit
d’obéissance, avaient heureusement obtenu de Dieu, par le secours de leur
supérieur, de grands sentiments de componction et de pénitence, étaient
parvenus à un degré sublime de douceur, de modestie, de chasteté, de ferveur et
de constance, avaient absolument vaincu et soumis leurs appétits déréglés, et
vivaient dans un saint et fervent amour pour Dieu. Or, les démons, jaloux de
leur bonheur, pour réussir à les faire tomber de cet heureux état, ont tâché de
leur inspirer intérieurement et de leur faire croire qu’ils étaient capables de
vivre désormais dans la solitude, et qu’ils étaient assez forts dans la vertu
pour oser espérer, dans le repos de la solitude, la paix souveraine de l’âme et
une douce et céleste tranquillité.