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S. Bernard, Comment nous devons nous convertir au Seigneur (2)

Publié le 02 septembre 2009 par Walterman
2. Mais voyons maintenant comment nous pourrons nous tourner vers cet enfant, vers ce maître de mansuétude et d'humilité : « Convertissez-vous à moi, dit le Seigneur, de tout votre coeur. » Mes frères, si le Seigneur s'était contenté de nous dire : « convertissez-vous, sans rien ajouter, peut-être aurions-nous pu répondre : c'est fait, vous pouvez maintenant nous prescrire autre chose. Mais il nous parle là, si je l'entends bien, d'une conversion toute spirituelle, qui ne saurait être l'oeuvre d'un seul jour; plût au ciel même qu'elle pût s'accomplir pendant le cours entier de la vie présente. Quant à la conversion du corps, si elle est seule, elle est nulle, car cette sorte de conversion, qui n'en est pas une véritable, n'est qu'une vaine apparence de conversion. Combien à plaindre est l'homme qui, tout entier adonné aux choses du dehors, et oublieux de son intérieur, se croit quelque chose tandis qu'il n'est rien ! il se trompe lui-même. « Je me suis répandu comme l'eau, dit le Psalmiste, et tous mes os se sont disloqués (Ps 21,5).» Un autre Prophète a dit aussi : « Des étrangers ont dévoré toute sa joie et il ne s'en est même point aperçu (Os 7,9). » Comme il ne regarde que l'extérieur il croit que tout va bien pour lui, parce qu'il ne voit point le ver qui le ronge à l'intérieur. Il a toujours la tonsure, ses vêtements n'ont point changé, il pratique ses jeûnes et chante l'office aux heures indiquées, mais « son coeur est bien loin de moi, dit le Seigneur (Mc 7,6). »


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