Vous parlez d’un jour de congé sans stress !! Hier donc, j’étais en congé.
J’ai amené mes deux poulettes à l’école pour le premier jour de ma petite. Elle semblait encore plus minuscule avec son cartable sur le dos. Mon petit bouchon devient grand et ça fait un drôle d’effet. La veille au soir en la couchant, elle me demandait comment ça allait être l’école et tandis qu’elle m’écoutait, je sentais sa petite tête qui travaillait sur autre chose. Elle m’a demandé : « Je vais voir A* demain ? » Je lui ai alors répondu : « Oui, bien sûr, mais A* c’est la copine de ta sœur, tu verras, toi aussi tu vas te faire des copines ». Et c’est alors que sa toute petite voix m’a demandé : « Et comment elle va s’appeler ma copine, maman ? »… J’ai fondu, devant tant de confiance. Persuadée que j’avais déjà toute les réponses de son avenir…
Il y a des instants, comme ça, qui n’ont pas de prix et qui font toute la beauté de ce rôle de maman, aussi difficile soit-il certains jours et qui récompensent mille fois ces instants où on aurait envie de rendre le tablier…
Elle est rentrée dans la classe en me tenant la main, en tentant de se faire de la place au milieu de tous ces parents et
enfants, certains pleuraient, d’autres restaient hagards... Elle a regardé tout cela de son œil curieux, elle m’a suivi pour déposer les goûters et autres collation dans le bac adéquat, puis
ranger le doudou dans le bac idoine. Une aide a collé une étiquette avec son prénom sur son T-shirt, puis me tirant la main, elle me dit, « Bon, je vais aller jouer maman ». Je lui ai
fait son bisou d’au-revoir et je me suis éclipsée, tentant de me faire une place dans la foule… La grande quant à elle a changé d’étage, elle s’est engouffrée dans la classe a repéré ses copines
et m’a laissée en plan…
A peine dans ma voiture, j’ai repris le fil de mes priorités. Put* de frigo. J’avais la journée pour trouver une
solution. Départ pour le carr*f. Objectif : trouver une glacière et des blocs de froid. Je parviens à trouver la moitié de ma solution. A force d’arpenter les rayons, je finis par trouver
les glacières. Mais sans blocs. J’ai refait les rayons en demandant aux gens du magasin sensés connaître leurs produits ; ils m’ont tous regardé avec des yeux de merlans, certains m’envoyant
à un bout, d’autres à l’opposé, pour macash. Point de blocs de froid ici.
Je pars payer à la caisse. Mieux vaut une glacière que rien du tout. 50% du travail de fait. Pas les plus difficiles hélas.
Je me carre dans ma voiture. Et la panique me gagne. Où trouver des blocs de froid ? Où s’achètent ces conneries ? Je ne connais rien de Bruxelles à part les deux trois grandes surfaces que je fais habituellement où on ne trouve rien à part l’essentiel de la bouffe. Il est pas loin de 10h. J’ai jusqu’à 15h et ensuite c’est mort !
Prise de panique. J’appelle mes parents. Ils ne peuvent pas grand-chose, ils sont à 1200 bornes. Mais déverser sa panique
dans d’autres oreilles, ça détend et le cerveau tourne mieux. Ma mère me conseille de retourner là où ils avaient acheter le frigo et voir s’ils n’ont pas des frigo de prêt.
C’est parti, je traverse la ville dans un sens. Je mets presque 45mn pour y parvenir. Du monde partout. L’enfer. J’arrive là-bas. Le gars qui me dit bonjour a une sale tête. Il a la gueule de la personne qui de toute façon n’aura pas de solution. Bingo, il me dit : « Ah oui, mais là votre frigo est encore sous garantie, si nous faisons quelque chose avant que les réparateurs se déplacent, ça fera sauter la garantie, désolée madame. Je peux juste essayer de faire accélérer le déplacement des réparateurs, c’est tout. Et puis nous avons des frigos de prêt, mais ils sont tous prêtés actuellement ! ». Ah bon ? Ils se sont tous faits entubés comme moi ?
Je ne suis pas étonnée c’était écrit sur sa tronche qu’il me répondait par politesse et pas du tout pour m’aider. IL ne vend pas de blocs de froid non plus, comme ça le SAV ne sert à rien…
Je rentre à la maison (bien 20mn). J’essaie de me détendre via un petit tour sur internet. Je fais un sort à un paquet de
madeleines. J’appelle ma mère pour lui dire ce que m’a dit le gars « Et à quoi ça sert d’être clients » me demande-t-elle, « visiblement à rien »… Je raccroche. Le stress
monte. Il est plus de 11h30…
Je vais sur g*gle et je tape « magasin camping et caravaning ». Il me sort une adresse à l’extérieur de Bruxelles pour bien 20 bornes. Je sors l’outil indispensable des frileux de l’aventure à savoir le GPS et hop, je me casse. Dernier espoir. La route est abominable, un monde fou, tous les trantoles de la galaxie se sont donnés rendez-vous devant mes roues. Je râle, je peste. Et cette put* de caisse de prêt qui pousse pas. Impossible de monter dans les tours. Je regrette ma petite bombe toute légère et diesel qui démarre au quart de tour. J’ai une brêle qui fait un boucan du tonnerre, sachant que j’ai un peu de mal à maîtriser le patinage vue qu’elle râle illico…
Je finis par arriver. Illico je vais au rayon des frigos de camping. Je demande conseil, on m’indique. Puis je fais le
plein en blocs de froid. Je repars du magasin pour y revenir bien 20mn plus tard, alors que j’avais commencé la route de retour, pour finalement acheter une glacière électrique, qui permet de
gagner 16°C par rapport à la température extérieure. En les remplissant de blocs de froid, y’a moyen d’obtenir une température suffisamment basse pour conserver.
Je rentre à la maison, je fais de la place dans mon congélo pour les blocs, je branche ma glacière. Il est 14h. Je surfe
une petite heure sur le net, puis je pars chercher les puces et faire deux courses pour leur casse-dalle jusqu’à la fin de la semaine… En rentrant je revisite mon congélo pour y mettre les
courses. Je tâte les blocs, à peine froid. Le liquide toujours liquide.
J’y refais un tour vers 23h. Toujours pas durcis. Je m’interroge. Mon congélo m’a-t-il lâché comme son compère ?
Finalement ce matin, 1 bloc était gelé, mais les autres, c’est plutôt bof…
J’ai décidé de ne pas tous les vérifier, sinon j’aurais pété une durite !!!
J’ai amené mes bouchons à l’école. Elles sont arrivées à 7h40 à la garderie. J’ai mis ¼ d’heure pour atteindre le boulot en roulant à cette heure-là, le pied !!!!
Bref, non, non ! Un put* de frigo de mer* ne me pourrira pas la vie, qu’on se le dise !!!