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LES RÊVES LES MIEUX OUVRÉS
les rêves les mieux ouvrés ceux en lisière ― orées
elle se manifeste sous la forme approfondie de l'écriture
mon existence en retour tourmente et éblouit l'arbre, le ciel, l'herbe ;
les a frappées
les vieilles voix sont aux sens des hommes, le soir*
par devers elle (recèle
à la nuit qui tombe toujours, ses châtaigneraies agrandies à leur
fonction fictive
en fin d'après-midi
je retourne avant la nuit adorant la basse lumière d'automne
maintenue à ce niveau
avancée dans mon dos de diane forme chinoise
rêver lire écrire, me souvenir, imaginer le tout vient se lier en un corps
rarement diane dressée frisa la représentation phallique et banda l'arc
le plus souvent elle se nymphose au sol dans un cocon léger le faisant
ce qu'elle apporte au centre phosphorescent du mythe par son
activité intime
Sophie Loizeau, La Femme lit, Éditions Flammarion, Collection Poésie/Flammarion dirigée par Yves di Manno, 2009, page 90.
* René Ghil, Finale
Voir aussi :
- (sur Terres de femmes) Sophie Loizeau, Bergamonstres (note de lecture sur Bergamonstres, publiée dans la revue Europe) ;
- (sur Terres de femmes) Sophie Loizeau/vendredi (extrait de Bergamonstres).
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