Sophie Loizeau/les rêves les mieux ouvrés

Publié le 02 septembre 2009 par Angèle Paoli
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LES RÊVES LES MIEUX OUVRÉS


les rêves les mieux ouvrés ceux en lisière ― orées
elle se manifeste sous la forme approfondie de l'écriture

mon existence en retour tourmente et éblouit l'arbre, le ciel, l'herbe ;
les a frappées

les vieilles voix sont aux sens des hommes, le soir*

par devers elle (recèle
à la nuit qui tombe toujours, ses châtaigneraies agrandies à leur
fonction fictive
en fin d'après-midi
je retourne avant la nuit adorant la basse lumière d'automne
maintenue à ce niveau

avancée dans mon dos de diane forme chinoise

rêver lire écrire, me souvenir, imaginer     le tout vient se lier en un corps
rarement diane dressée frisa la représentation phallique et banda l'arc
le plus souvent elle se nymphose au sol dans un cocon léger le faisant
ce qu'elle apporte au centre phosphorescent du mythe par son
activité intime

Sophie Loizeau, La Femme lit, Éditions Flammarion, Collection Poésie/Flammarion dirigée par Yves di Manno, 2009, page 90.


* René Ghil, Finale



Voir aussi :
- (sur Terres de femmes) Sophie Loizeau, Bergamonstres (note de lecture sur Bergamonstres, publiée dans la revue Europe) ;
- (sur Terres de femmes) Sophie Loizeau/vendredi (extrait de Bergamonstres).



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