Magazine Journal intime

Coup de colère, c'est de l'histoire ancienne...

Publié le 02 septembre 2009 par Philippejandrok

b1719648dad0e2343ed3fa273ce21485.jpgTout d’abord, je tiens à vous remercier, vous, les presque 6000 lecteurs qui m’avez visité le mois dernier, et je suis sincèrement touché par votre soutien au quotidien.

J’avais écrit dans ma dernière note que je vous parlerais du Bernin,  ce merveilleux sculpteur, je le ferais, mais pour l’instant, mon esprit est occupé ailleurs, correction de livre, manuscrit à éditer, éditeur à débusquer, enfin, la routine, l’ennuyeuse routine de celui qui tente de se faire publier dans un monde où il y a peu de place pour les nouveaux auteurs.

Cet été 2009, est celui des grandes décisions, j’ai en effet décidé d’abandonner un projet sur lequel je travaillais depuis des mois avec celui que je considérais comme mon « ami » et qui n’a fait que de m’utiliser pour réaliser ses ambitions médiocres.

Mais, il faut avouer qu’il utilise tout le monde en se faisant passer pour un mort en sursis.

En effet, j’ai insufflé, j’ai dynamisé dans son esprit, la volonté de créer une école de graphisme, dans laquelle j’avais peu de place, mais qu’importe, par amitié, je l’ai soutenu moralement durant des mois, de longues heures, l’empêchant de se jeter sous les rails d’un train ou contre un platane centenaire avec sa nouvelle Golf d'occasion.

Lui, il s’est nourri de mon énergie comme un vampire en me promettant qu’il ferait ceci ou cela, il m’appelait à l’aide pour corriger son site internet bourré de fautes, de phrases mal formulées, pour rédiger des notices, des plans de cours, il téléphonait tous les soirs comme on se rend chez un psychologue pour me raconter sa vie, ses problèmes sentimentaux, sexuellement transmissibles par les ondes, ses pensées profondes, en attendant de moi de trouver les solutions à sa place :

 - Tu dis exactement comme ma psy… Me disait-il, ce qui prouvait que je n’étais pas si idiot que ça et que j’avais même une certaine valeur à ses yeux. Valeur commerciale, valeur amicale ou fraternelle ? En fin de conversation, il lui arriva par deux fois de me dire : Merci de m’avoir écouté, j’en avais besoin

« j’en avais besoin… » Et moi, il savait fort bien de quoi j’avais besoin, j’attendais depuis plus d’un an le site internet qu’il avait promis de me faire, j’attendais depuis plusieurs années les recueils que nous avions réalisés ensemble et qu’il vendait une fois de en temps en gardant bien évidemment les bénéfices pour lui-même, pour cela, il n’avait aucun scrupule, il me disait :

 - Ah ! j’ai vendu un de tes livres, il a beaucoup plu…

Oui et alors ? Quelles sont les retombées ? Pour moi aucune, pour lui d’avantage, j’avais affaire à un véritable petit escroc qui vivait piteusement sur le dos de son ami et qui avait le culot de se prétendre lui-même artiste.

Un margoulin de l’art qui savait fort bien dessiner, mais à qui il manquait la flamme, la passion de l’art, le sang de la vie que possèdent les vrais artistes.

Oh, mais il est parvenu à berner son petit monde, et y parvient encore, et à force de se croire artiste, il finit par en imiter l’idée du mode de vie ; comme de prétendre que les artistes sont des êtres délurés qui couchent avec toutes les filles et les femmes, elles-mêmes excitées par le fait de se faire baiser et bien, par un « artiste » de la pine et du calame.

Il se tapait donc les bonnes bourgeoises parisiennes en vacances, et en manque de sensations fortes, ses étudiantes aussi, parfois, juste pour le fun, et s’il avait pu, car, il en rêvait depuis longtemps, il m’aurait même rendu service en baisant volontiers ma femme, tu parles d’un ami qui se sert sans demander la permission, sans savoir que son désir énoncé est déjà insultant.

Mon père me raconta un jour, qu’un de nos aïeux hongrois avait bel et bien provoqué un grand seigneur en duel pour moins que ça et lui avait régler son compte au risque de perdre la vie. Un homme ne peut pas vivre sans honneur et lui, son honneur était tellement mal placé, lui qui s’était offusqué qu’une de ses maîtresses était venue le visiter un soir en jogging…

- En Jogging… Elle vient me voir en Jogging pourri, me voir,  Moi, chez moi… Je te l’ai renvoyé chez elle à coup de pompes dans le cul en lui expliquant qu’elle ne se pointe plus jamais chez moi dans cette tenue de merde, en jogging… Non mais…

Quand il me raconta cette histoire, il était furieux et j'étais hilare, tellement je trouvais la situation ridicule. De mon côté, faisant abstraction de sa lubricité et de sa décadence perverse, je voyais à travers le personnage, une âme torturée qui appelait à l’aide, et j’ai toujours été là pour cet individu qui avait le culot de me dire :

 -       Je ne sais pas comment je pourrais te renvoyer l’ascenseur…

- Respecte d’abord tes promesses, après, on verra.

Mais ses promesses n’étaient que mensonges, lâcheté et fourberies. Quelle déception, oui, quelle déception de tirer le corps d’un mourrant de la noyade et d’être ainsi remercié par le mépris et la trahison fourbe et sordide d’un lâche colérique qui se croit courageux.

Oh ! Je n’ignore pas que l’on ne fait pas les choses en attente d’un service, mais tout de même, s’acharner à tenir les gens par des promesses que l’on sait ne jamais tenir, c’est bien la plus grande bassesse que je connaisse. J'aurais préféré qu'il se taise à jamais, c'eût été plus simple à gérer.

Il n’y a que dans nos sociétés perverties que l’on utilise sans jamais donner en échange, le don/contre don, n’existe pas, ici, c’est « ce qui est à toi est à moi et ce qui est à moi m’appartient. »

J’ai donc renoncé pour toujours à un « ami » et à un poste d’enseignant, car, trahi de la sorte au quotidien, fini par devenir lassant.

Je n’imaginai pas travailler avec cet homme pour sa petite gloire personnelle, car, dans le fond, à part lui et moi, personne ne savait justement, la part que j’avais dans la réalisation de son projet, mais qu’importe, la spoliation d’idées et de concepts est tellement coutumière chez ces gens-là…

 Il n’était déjà pas bien élevé spirituellement, mais depuis qu’il s’acharnait à fréquenter les médiocres pour se sentir supérieurement intelligent, il finissait par terriblement leur ressembler. Je préfère encore me retirer de cette affaire qui m’aurait attiré nombre de contrariétés, et certainement des problèmes majeurs pour me faire rémunérer de mon travail.

Il a depuis des années une petite dette envers moi, qu’il n’a jamais acquitté et que je n’ai jamais réclamée, dans l’espoir que son cerveau baignant comme un canard dans une outre de vin, s’en souvienne, mais non, on se souvient de prendre, mais jamais de rendre « chez ces gens-là, Monsieur ! »

En revanche, après ma décision, il a tout de même eu le culot de m’appeler pour me demander si je faisais effectivement mon cours dans son école bidon, avec ses subventions bidons, pour un diplôme bidon, et à aucun moment, il ne s’est excusé de son attitude, de ses oublis, de ses mensonges, car, la seule chose qui l’intéressait et qui l’avait intéressée jusqu’à présent, c’était sa misérable petite personne et l’aura de son nom à travers sa région de feignants, de menteurs et d’affabulateurs.

Que la gloire illumine un jour sa face de démon perverti, car elle est chez les hommes, de très courte durée, il faut donc en profiter.

Allez, c’est de l’histoire ancienne à présent…

Nous vivons une époque formidable…


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