Humeurs

Publié le 02 septembre 2009 par Dunia

Espoir gris

Énergies paradoxales

Sur ma montagne l’automne est revenu. Pluie. Fraîcheur. J’écoute Noir Désir. Premier album. Je crois. En boucle. Aux sombres héros de l’amer. 1989. Putains de souvenirs. Un homme, un tendre amant, avait voulu m’offrir le 33. Avec le disque sous le bras il est reparti. Je n’avais pas de platine dans mon minuscule studio après avoir quitté mon mari. Je l’ai aimé ce con. Pas mon mari. L’autre. Mon mari aussi. Plus que l’amant. Trop. Trop amoureuse. De l’amant. Du mari. Jusqu’à me consumer. Presque totalement. Dans mes veines coule le sang d’Icare. Matinée productive. Malgré le gris. L’espoir rôde. Factures payées. Lettres écrites. Téléphones. Faut que j’aille à la poste. J’avance. Suis décidée à trouver un éditeur. La Faucheuse rôde aussi. Castille et Gary Cooper m’inquiètent. Dé-pression. Me suis pas encore remise de la mort d’Avril. Me manque cette petite conne. A en pleurer. A m’en sentir mal quand ses facéties je me rappelle. Je dois renoncer à la lignée de mon premier rat. Attendu trop longtemps. L’impuissance semble s’être abattue sur les  mâles. Tristesse. J’avance quand même. Après avoir écouté la Loi de Murphy selon Alistair, j’ai acheté une mémoire externe pour mon ordinateur. Inconsciente, je ne sauvegarde rien. J’ai décidé de changer ça. De prendre conscience de la valeur de mon travail. J’oublie trop souvent qu’un best-seller j’ai écrit. Juste sur la Suisse romande certes. Un best-seller quand même. Hier un dvd est resté coincé dans le lecteur de mon Mac. N’arrive plus à le sortir. Faut que je sauvegarde mon travail. Même s’il  ne voit jamais le jour,  en arrivant à la fin de ma vie je constaterai que j’ai travaillé. Écrit. Que je ne me suis pas contentée de n’être qu’un papillon aux grises ailes de nuit.

Ma Castille se meurt. Merde! Je suis malade à l’idée de perdre les descendants de mon premier rat sans qu’ils m’aient donné de descendants.

Souvenirs heureux. Souvenirs déchirants. Souvenir de noirs désirs. De désirs noirs.