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La fabrique du têtard

Publié le 03 septembre 2009 par Csp
"Vendredi 6 février 2009, dans l'école maternelle Saint-Louis-Sainte-Clothilde, à Saint Denis (93). L'après-midi consacré à un jeu de cow-boys et d'Indiens voit quelques bambins s'échauffer, malgré les avertissements de l'institutrice. Excédée, celle-ci fait glisser le bandeau d'Indien sur la bouche des petits perturbateurs. Quelques jours plus tard, les parents desdits gamins portent plainte. Et l'inspection de Seine-Saint-Denis de parler de «dérapage» de la part d'une institutrice compétente qui a été «sérieusement mise en garde»."
Le retour des nostalgiques des chemises brunes est on ne peut plus normal dans cette époque de régression généralisée : après tout, quant tout va dans le sens d'un collectivisme débridé, pourquoi ces hordes de ringards, passéistes coincés entre la nostalgie d'une Révolution d'Octobre de plus en plus lointaine et les désirs humides d'une Insurrection qui ne vient pas du tout, pourquoi donc se gêneraient-ils ? Les vagues érections de mon double, le gnome vénal, en sont une excellente démonstration, et c'est pour cela qu'on le voit se jeter sur son petit clavier dans son petit appartement où il peut bramer à son aise sa rhétorique rance de petit facho rétrograde et arriéré, version à peine ripolinée du "Ah la la y a plus de solidarité de mon temps on aurait pas vu ça, faudrait les étripes ces patrons" du débris syndicaliste échoué sur son comptoir et abruti au 102 qui passe son temps à remâcher ses aigreurs de futur chômeur.
La galaxie de portraits des hérauts de ce courant est à ce titre édifiante : depuis les trotskards miteux à la Krivine aux crétins télégéniques à la Besancenot en passant par votre serviteur décérébré aux discours mécaniques. Belle brochette d'obscurantistes tous unis la bave aux lèvres et Das Kapital dans la poche, à défaut d'un couteau entre les dents qu'on nous a depuis bien longtemps limées tant nous étions laids à voir, et qui ne craignent plus de rêver à voix haute d'une Ridicule Révolution et de mouvements festifs, nids de marxistes qui se font sucer la cervelle par des dirigeants de partis kleptocrates cyniques.
Mais exiger le retour de ces maîtres sur les podiums de la république n'est que la partie émergée de l'iceberg ; puisque le véritable enjeu de cette théorie d'imbéciles poussiéreux est bien évidemment idéologique : ce qu'ils veulent pour de vrai, c'est transformer l'Éducation nationale en machine à fabriquer des bien-pensants de gauche, dont votre serviteur est le consternant exemple, arrosant médiocrement chaque jour la blogosphère de mes pollutions convenues dans des billets formatés comme une production industrielle taylorisée, dans des conditions de réalisation de plus en plus dégradées, avec l'absence dramatique d'esprit critique qui caractérise un enseignement reçu sur les bancs d'une Education Nationale pourtant déjà toute acquises à mes thèses fumeuses.
Quand on voit le résultat, il vous faut donc, vous, lecteur, mener campagnes acharnées sur campagnes acharnées afin de :
- Privatiser l'EN et lui rendre un peu d'efficacité, terme depuis longtemps absent, de même que tout critère d'évaluation un peu objectif, ce qui permet de produire en masse des ânes bâtés et décérébrés absolument certains de disposer d'une tête bien faite et bien pleine là où le lecteur normalement constitué ne trouve qu'une tête bien fête et bien plane.
- Ce qui évitera du coup d'abrutir les élèves au joies brutales du Collectivisme Festif Qui Rend Heureux Par Le Goulag pour en faire des gamins un minimum responsable au contraire des suceurs de subventions en pilote automatique que dégueule l'institution par gros paquets standardisés et étiqueté Bachelier tous les ans...
Le projet de société "pédagogiste" de nos amis bobos et gauchos est donc on ne peut plus clair : formater des générations d'irresponsables biberonnant aux mamelles d'un état maman omnipotent. Fabriquer du têtard. Puisque pour les collectiviste, l'individu n'existe pas, et la seule "liberté" qui vaille, c'est celle de se dissoudre dans la masse abêtie et docile.

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