Numéro un : que ce soit le vote du public qui décide du gagnant. En soi, je trouve ça très juste et noble mais celui ou celle qui possède 600 amis sur Facebook et myspace ou qui travaille avec beaucoup de monde part avec un net avantage. Je sais bien que tout le monde n’ira pas voter pour faire plaisir au collègue ou à l’ami en question mais ça fait quand même des voix en plus par rapport à celui qui compte sur son entourage immédiat et le vote d’inconnus pour le soutenir.
Numéro deux : que le gagnant soit publié par les éditions Archambault. Dans mon esprit, Archambault, c’est une chaîne de librairies, pas une maison d’éditions. O.K, on a la machine de Québécor derrière soi ce qui n’est pas rien mais je serais curieuse de savoir si un roman étiqueté Archambault rentre chez Renaud-Bray. Et Renaud-Bray, c’est quand même la plus grande chaîne de librairies au Québec.
Ceci étant, je souligne l’initiative de ce concours et l’encourage vivement. C’est une grande chance pour les auteurs de se faire découvrir. J’ai lu les résumés des participants ainsi que leur bio et premier constat : tout le monde rêve de publier, homme, femme, jeune, moins jeune, retraité, mère de famille, commis d’épicerie, directeur, l’écriture touche tous les sexes, tous les âges, tous les métiers. Second constat : certains sont plus habiles que d’autres avec le français d’une part et avec l’art de bâtir des résumés accrocheurs d’autre part. Par ailleurs, j’ai lu de tout parmi les résumés: des histoires d’amour, de la fantasy, du fantastique, du policier, de l’historique.
Le 1er septembre, le jury a dévoilé les 5 demi-finalistes dont les deux premiers chapitres sont maintenant soumis au vote du public. 4 femmes, 1 homme.
J’ai lu les cinq extraits proposés et ma préférence se porte sur le manuscrit du seul homme présent. Ça ne m’étonne pas. D’une façon générale, je préfère les auteurs aux auteures. Je sais, je fais de la discrimination sexuelle (J’ai honte) mais que voulez-vous, il y a quelque chose dans l’écriture masculine que je ne retrouve pas dans l’écriture féminine. Quelque chose de direct, qui va droit au coeur. Ça ne m’empêche pas d’aimer les auteures, mais la majorité des mes auteurs préférés sont des hommes. Stéphanne Dompierre, Stéphane Bourguignon, Guillaume Vignault, Neil Bissondath, Nicolas Dickner pour ne citer que ceux-là du côté de la littérature québécoise.
Mais il n’y a pas que l’écriture de Martin Saulnier (l’un des demi-finalistes) que j’apprécie, l’histoire m’a accrochée dès le début. En fait, pas vraiment l’histoire mais plutôt l’ambiance qui s’en dégage. Le narrateur semble totalement désabusé mais n’a pas pourtant renoncé à l’envie, ni à l’espoir d’être heureux.
Je vous invite à lire les manuscrits des 5 demi-finalistes et à me dire pour qui va votre vote ! En tout cas, je souhaite bonne chance aux 5 participants !